À tous nos FF soucieux de conciliation,
Le rapport du Comité National de Conciliation énumère quelques-unes des dérives que nous avons dénoncées depuis plusieurs mois, et parfois depuis plusieurs années. Ses auteurs accompagnent en plusieurs occasions nos constats, courageusement pourrait-on penser, mais :
Le schéma est extrêmement pernicieux en ce que, presque à chaque paragraphe de ce document, les rapporteurs démarrent sur une description de la situation, accablante pour les dirigeants en place, qui conforte donc nos protestations mais qui semble seulement destinée à faire passer une pilule qui suit immédiatement.
Les solutions que les rapporteurs présentent ensuite comme les propositions émanant des loges n’apportent rien, ou pire, proposent des dispositions voulues par Pisan qui ne peuvent correspondre aux rapports des provinces dont nous avons eu connaissance.
Ainsi, comme il était hélas prévisible, les rapporteurs ont sélectionné quelques propositions, déjà sérieusement édulcorées par quelques unes des provinces, parmi lesquelles ils ont glissé les dispositions que FS a l’intention de prendre et de nous faire endosser.
Le tout étant présenté ensemble comme l’émanation de la volonté des FF et des LL, assorti de quelques insinuations malveillantes à l'encontre des Myosotis, et d'appréciations sur la situation de droit pour laisser supposer le caractère évidemment irréaliste de certaines attentes des LL.
Ainsi nous proposent-ils innocemment de laisser à FS, dont les FF dans leur immense majorité demandent le départ, avant ou au plus tard en décembre prochain, les deux années supplémentaires qu’il s’est octroyées, pour lui permettre d’engager les réformes demandées telles qu’elles ressortent de ce rapport qui est censé « représenter nos attentes ».
La première de nos attentes est le départ de FS, pudiquement évacuée des hypothèses envisageables par nos rapporteurs après qu'ils aient évoqué l'incompréhension de la grande majorité des FF devant la prolongation de 3 à 5 ans de la durée du mandat du GM.
Plus fort encore, nos amis décidément irrésistibles invoquent l'impossibilité de ramener la durée de ce mandat, de 5 ans (durée qu'ils considèrent acquise) à 3 ans, pour la simple raison que les statuts ne permettraient pas cette modification qui ne leur a posé aucun problème dans l'autre sens. Prêts à tous les sacrifices, et selon disent-ils le souhait de certains (?), ils n'hésitent pas à envisager un mandat de 5 ans unique.
Quand l'on vous dit qu'ils osent tout, ce n'est pas une image!
Bruno MARTIN
Maintenant, pour votre bonne information, nous vous communiquons ci-après ce Rapport du Conseil National de Conciliation, et l’analyse qui en est faite par nos FF de FMR :
Rapport du Comité National de Conciliation: link
Analyse et commentaires de FMR-Myosotis:
Le rapport du Comité National de Conciliation, remis à F. Stifani le 22 juillet :
.../...
Ce rapport reconnaît enfin la profondeur de la crise qui secoue la GLNF depuis le 4 décembre. Ce jour là, quelques uns avaient porté à la lumière les inquiétudes et les exaspérations d'une majorité des Frères de notre obédience.
C'est donc une grande joie de voir repris, avec une expression certes trop feutrée, voire allusive, mais cependant claire, l'essentiel des critiques et exigences qui agitent nos blogs depuis cette date: le collectif FMR-Myosotis salue ce document comme la victoire brillante des valeurs pour lesquelles il se bat depuis des mois.
La houleuse assemblée générale du 25 mars avait contraint le Grand-Maître, pour gagner du temps, à mettre en place ce Comité de Conciliation.
Il reste regrettable que le 4 décembre n'ait pas été la date de création de ce Comité, plutôt que celle du déchaînement de la répression et du rejet des questions légitimes reprises aujourd'hui.
On aurait fait l'économie d'une crise dévastatrice, génératrice d'excès tant de la part du Grand-Maître et de son entourage que de frères ulcérés par les dérives et le manque d'écoute.
Cela continue d'ailleurs, puisque de conciliation, ce document n'a que le nom.
En effet le Comité se «concilie» uniquement avec la direction de la GLNF dont il dépend. (Or, il convient d'être au moins deux pour que s'engage une conciliation crédible). S'appropriant les causes qui sont à l’origine de la révolte, le Comité fait semblant d’être autre chose que le messager bien obligé d'une vérité exprimée par tous les Frères via FMR et les MYOSOTIS, mais sans entendre d'où provient le message!
Un aspect crucial est «curieusement» occulté dans ce rapport: le départ immédiat du Grand Maître. Nous avons eu en mains ces questionnaires provinciaux dont la synthèse nous est ici présentée: tous réclamaient le départ sans délai du Grand-Maître, le plus souvent avec une écrasante majorité.
L'AG du 25 mars était donc bien le reflet de ce souhait quasi unanime que le rapport passe également sous silence.
Que penser de cette omission?
N'oublions pas que l'initiateur contraint de ce Comité est F. Stifani, dont il est de notoriété publique qu'il ne fait pas bon le contrarier...
Nous pouvons également souligner le traitement totalement déséquilibré et même partisan des auteurs de ce rapport, lorsqu’ils évoquent d'un côté les «mutins» et leurs meneurs, de l'autre l'équipe dirigeante de l'obédience:
Ainsi, les premiers mériteraient toutes les sanctions, alors que ce qui les anime est le strict reflet des revendications des Loges, celles-là mêmes qui sont justement révélées dans ce rapport.
Alors que les autres qui par leurs dérives, puis leur surdité coupable ont contribué à la crise et à la radicalisation de celle-ci, devraient être ceux à qui il nous faudrait faire confiance pour la résoudre!
Bien au delà des remontées des Provinces, les auteurs glissent dans leur rapport (probablement sur ordre), le mauvais coup que prépare le Grand Maître: il s’agit de celui d'une Assemblée Générale «plurilocalisée», afin d'éviter sa révocation. Cette dernière, dans un climat qui n'est nullement apaisé depuis le 25 mars, ne manquera pas d'être demandée.
Par ailleurs à l’opposé du «discours de conciliation» le conseil de discipline continue presque quotidiennement de sanctionner, de suspendre pour des délits d'opinion habillés pour la circonstance en «violation de l'éthique maçonnique»!
Comment dans ces conditions avoir foi en une quelconque volonté de changement de F. Stifani et de son entourage? Quelles nouvelles avanies nous infligera-t-on encore, pour que soit conservé le trône doré d'un Grand-Maitre délégitimé depuis longtemps?
Dans sa lettre adressée aux G.M.P le 29 juillet, (soit 5 jours après la remise de ce rapport!), le Grand Maître appelle ses préfets à exercer la plus grande rigueur punitive à l'encontre de ceux que la «conciliation» ignore, c'est à dire tous les Frères qui, via FMR et les MYOSOTIS, osent pointer les dérives inacceptables que ce rapport a été contraint de reconnaître. La contradiction est totale.
Non, la GLNF ne fera pas l'économie d'une réforme en profondeur, pour laquelle l'équipe actuelle n'a plus une once (mesure anglaise et régulière!) de crédibilité.
Ce rapport n’a pu faire autrement que de reconnaître le bien fondé de nos critiques et la valeur des idéaux pour lesquels des Frères de toutes les loges se battent depuis des mois. Cette étape constitue une première victoire.
S’ouvre maintenant un nouveau chapitre de la lutte: celui de la participation au processus de refondation des Frères qui ont résisté via FMR et les Myosotis, afin d’éviter les faux semblants et les fausses réformes.
On nous oppose je ne sais quelle ambition carriériste...
Ceux qui se battent depuis le 4 décembre, en travaillant avec des avocats ou en écrivant sur des blogs ont pour ambition de ne plus avoir à subir des assignations grotesques, de ne plus avoir à rechercher le soutien de la loi française parce que leurs droits sont bafoués, l'ambition de fermer les blogs pour reconstruire la GLNF et retourner au plus vite dans l'oeuf de leurs Loges travailler dans la paix et l'harmonie.
Si l’on compare le Manifeste du 4 décembre et nos Communiqués successifs avec les conclusions-recommandations de ce Comité il apparaît clairement un affrontement entre deux conceptions de la GLNF:
· l'une basée sur la quantité, l'affadissement de l'initiatique et le maintien d’un pouvoir autocratique, celle de l'équipe actuelle,
· l'autre fondée sur la discrétion, le retour aux valeurs d'initiation, et une organisation d’une obédience au service des Loges, qui est la conception que nous voulons voir mise en oeuvre
Nous voulons en finir avec l'inversion des valeurs qui s'est installée à la GLNF où le seul pouvoir qui vaille, celui de l'initiation qui se tient dans nos loges, s'est trouvé complètement asservi par ceux-la même qui devaient le servir, les apparatchiks métallisés de l'obédience.
Nous refuserons désormais que nos cotisations soient utilisées sans contrôle, et que le bruyant paraître profane étouffe le silence propice à l'initiation.
Que les rédacteurs de ce Comité de soit-disant Conciliation qui prétendent subitement sauter sur le cheval de la révolte pour asseoir on ne sait quel faux-semblant de réforme ou d'ambition ne rêvent pas: c'est avec les Frères Contestataires, Résistants, Mutins, Suspendus et autres Radiés, qui du fond des Loges expriment depuis le 4 décembre leur exaspération, que la GLNF devra se construire, pas avec ceux qui, par leur aveuglement intéressé, l’ont précipité dans l'abandon de ses principes fondateurs et le déshonneur.
C'est comme cela que sera atteint le seul objectif que nous nous sommes assignés: la refondation au sein de la GLNF de l'identité maçonnique seule à même d'apporter à chacun de nos initiés sa propre transformation spirituelle, chemin que nous considérons comme la voie d'un possible perfectionnement de l'Humanité.