Le Myosotis Occitan

Le Myosotis Occitan

Regard sur la Franc Maçonnerie


En désespoir de cause

Publié le 14 Mars 2018, 09:17am

Il a crié "vive la liberté"

Il a crié "vive la liberté"

 

La Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GL-AMF) est une association L 1901 constituée le 3/04/2012 dont l’objet est la pratique de la Franc-Maçonnerie spéculative. Elle s’est fondée sur le regroupement hors de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) de plusieurs milliers de membres de cette GL maçonnique qui protestaient contre des dérives autoritaires et financières de ses dirigeants.

Toutefois, des problèmes identiques sont rapidement apparus au sein de la GL-AMF, au point que le blog « Le Myosotis Occitan », qui avait activement participé à sa fondation, émet des critiques insistantes à l’encontre de l’action de ses dirigeants. Lesquels, oubliant qu’ils avaient fondé leur action sur la critique de la gouvernance de la GLNF relayée par le réseau de blogs régionaux dits « Myosotis », ont fort mal pris les critiques dont ils faisaient à leur tour l’objet, dont ils étaient bien placés pour connaître l’impact.

 

Quoiqu’il en soit, Dominique MOREAU, Claude SEILER, Fred PICAVET, Marc BOYEAU, Michel GUILLOT, opposants de la première heure, rejoints par d’autres tels, Jean-Claude TRIBOUT, Patrick BERTRAND, Christian HUGLO, Thierry BREZILLON, Gérard BOSSU, (pardon pour ceux que je n’ai pas cités, cela viendra peut-être prochainement) qui s’étaient rangés derrière Alain JUILLET pour structurer la nouvelle grande loge, n'en construisent pas moins un nouvel appareil qui ne le cèdera en rien à celui qu’ils avaient combattu.

Adoptant d’un côté une attitude démagogique devant les maisons de rite, sans dire clairement leur position quant à une régularité dite « GLUA » pour ratisser plus large, ils multiplient de l’autre côté les mesures coercitives et vexatoires à l’encontre des protestataires et lanceurs d’alerte, en particulier quand ceux-ci s'insurgent devant une modification irrégulière des statuts et du Règlement général, appuyée sur un vrai faux avis favorable du Conseil de Surveillance se référant à une réunion du 26/08/2013 … qui n’a jamais eu lieu.

Il n’y a pas eu à cette date, ni à aucune autre date, de réunion du Conseil de Surveillance qui se soit prononcée sur la modification des statuts 2012/2013. Aussi l’avis favorable du Conseil de Surveillance, signé par Jean-Pierre ROQUES, Président de ce conseil à l'époque, ne concerne-t-il que lui et peut-être quelques proches. Aussi, cet avis favorable, de même que la réunion du Conseil de Surveillance au cours de laquelle il aurait été émis, sont-ils des inventions dont le signataire devra s’expliquer.

La dernière réunion du Conseil de surveillance sur le sujet, dont il est possible de retracer les convocations et les comptes rendus, s’était tenue le 12/08/2013, et aucun avis autorisé du Conseil n’y a été émis.

 

C’est donc irrégulièrement que les statuts modifiés furent présentés et soumis au vote de l’Assemblée générale, appuyés sur un faux avis favorable du Conseil de surveillance grâce auquel ils furent approuvés sans méfiance, avec un article -8- dont l’importance considérable a ainsi échappé au congrès. Partant de cet article des statuts, le Bureau national, qui élabore et modifie le Règlement général, ne sera plus désormais obligé de soumettre ses propositions au vote de l’Assemblée générale au même titre que les statuts. Il suffira des avis du Conseil de Surveillance et du Conseil de Grande loge, visés par le Conseil des sages. Si l’on sait que l’avis du Conseil de surveillance n’a de valeur que consultative, que le Conseil de Grande Loge est limité aux seules questions initiatiques et le Conseil des Sages à la seule conformité statutaire, l’on comprend que par cet arrangement le Bureau national s'est assuré la maîtrise du Règlement général, un outil majeur dont il pourra user sans contrôle sérieux. Et il ne s'en privera pas. Ainsi, sa première édition, du 22/05/2014, immédiatement exécutoire, comportera-t-elle une article -7- qui interdit désormais toute communication autre que flatteuse à l’égard des dirigeants qu’il autorise à s’estimer « dénigrés » lorsqu'ils sont critiqués et à poursuivre les impertinents sans avoir à répondre à leurs questions. Ce que les dirigeants en question ne manqueront pas de faire ainsi que nous le verrons, et nous verrons aussi comment ils ont reconstitué, en pire, la situation qu’ils avaient dénoncée ailleurs. L’appareil ainsi « légitimé » usera alors couramment de l’abus de pouvoir, le Président Alain JUILLET ne répugnant pas, quand nécessaire, aux attaques ad hominem (20 et 22/10/2013) pour décrédibiliser les protestataires. Et aussi Claude BEAU, qui va lui succéder à la présidence de la GL-AMF, emmenant avec lui quelques caciques (Philippe LALONDE, Charles TORDJMAN, Philippe GROS, Philippe DAVID, Hervé LARROQUE) signataires ensemble le 19/09/2014, d’un communiqué national dont aucun d'eux ne semble avoir mesuré le caractère infâme.

Et il apparaît bien que pour les membres de cet appareil le problème n’est plus de savoir qui a menti, trahi, ou volé, mais d'empêcher quiconque de le dire. On verra même le Président de la Chambre de Justice, Patrick BERTRAND, organiser un tribunal d’exception (18/04/2014, Pdt de Chambre, Jean-Gilles HALIMI) dont les juges assesseurs siègeront, délibèreront, et signeront leur jugement sous de faux noms. Un jugement que l'énormité des faits et des protestations les obligera à annuler, mais il n'y aura pas de sanctions, ni à l'encontre des faux-frères, ni à l'encontre des présidents qui ont organisé et couvert cette mascarade. L'on doit bien comprendre que ces gens-là osent tout et que, rassurés quant à leur impunité par l'indifférence des loges, les protestations, rares il est vrai, ne leur font plus ni chaud ni froid.

 

Alors, les tentatives internes pour dénoncer l’imposture s’étant épuisées contre les remparts dressés, par action (Bureau national, Chambre de Justice, Conseil des Sages) ou par omission (Conseil de Surveillance, Conseil des Sages), par les différentes instances exécutives et les instances de régulation de la GL-AMF, le modérateur du Myosotis Occitan (serviteur) a pris, en désespoir de cause, l’initiative d’en appeler à la Justice de la République. Laquelle semble seule en mesure de dire enfin le droit dans l’imbroglio des statuts modifiés irrégulièrement, du règlement général et des règlements particuliers qui se substituent aux statuts pour légitimer les dispositions non statutaires de la gouvernance, et plus généralement de leurs dispositions arbitraires clairement destinées à étouffer l’expression critique au sein de la GL-AMF.

 

Pour faire simple, la demande initiale portera sur l’annulation des statuts adoptés le 30 novembre 2013 pour une irrégularité de la procédure qui résiste à toute interprétation, dont l'annulation emportera les irrégularités qui en découlent, notamment les modifications du Règlement général et les mesures qu'elle a rendues possibles.

 

Pierre Lanjuin

 (à suivre)

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