Le Myosotis Occitan

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Regard sur la Franc Maçonnerie


Liberté, soumission, et F.M.

Publié par Pierre Lanjuin

Liberté, soumission, et F.M.

Le croyant est-il obligé de multiplier les marques de soumission et les incantations à une divinité pour exprimer sa foi ?

Le chien fidèle qui jappe de joie en apportant à son maître la laisse pour une promenade, entre de longues périodes de sommeil, est-il libre ? Non, mais sa condition est, selon les hommes, d’avoir un maître. Est-il heureux ? Il le semble

Des hommes qui transfèrent les questions existentielles à une croyance qui prendrait tout en charge « clé en main » peuvent-ils se prétendre libres, simplement parce qu'ils pensent avoir choisi librement le fournisseur ?

Sont-ils heureux ? Possible.Tout dépend de leur curiosité et de leur exigence vis à vis d’eux-mêmes : celle du chien fidèle qui s’en remet totalement à son maître ? ou bien celle de l’homme doté des moyens nécessaires à sa liberté et qui l’abdique pour ne pas se compliquer la vie ? ou celle de l’homme qui se prend en mains, qui accepte sa liberté et qui en assume les obligations et les responsabilités ?

Quelle est l’exigence de ceux qui se complaisent à soumettre la condition humaine à un Principe initial que nous cherchons à identifier, à comprendre, dont le silence assourdissant laisse le champ libre à des interprètes autoproclamés ? Un Principe auquel ceux-là prêtent ainsi les mêmes attentes que nos pouvoirs temporels, jusqu’à lui offrir la même soumission que ces pouvoirs attendent de nous, jusqu’à même prétendre parler en son nom.

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C'est ainsi que la F.M. dite spiritualiste, qui s’inscrivait dans l’évolution de la matière vers l’esprit, formidablement symbolisée à des stades antérieurs de notre évolution par la biblique tour de Babel puis par les cathédrales, se réduit aujourd’hui à la soumission du chien à son maître, sacralisée par sa transposition à la relation de l’homme à Dieu, mais conservant les mêmes exigences d’adoration et de soumission.

 

En fait, avec un curseur bloqué depuis trois siècles, cette « spiritualité » relève aujourd’hui d’une banale superstition anthromorphiste et idolâtre.

Pourquoi ne pas s’interroger sur les éventuelles manipulations ou l'aveuglement de ceux qui promettent une Liberté qui passerait d'abord par la soumission et tous les renoncements ? Et sur la responsabilité de « prophètes » qui redéfinissent les promesses pour ne pas admettre leur trahison ?

Qui a dit « Quand les mots n’auront plus de sens, nous auront gagné » ?

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