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Les MM élus de Toulouse-Pyrénées ont été réunis le 11 juin dernier pour entendre une allocution du GMP (JC).
Les termes de cette allocution constituent un bon exemple de la manoeuvre entamée par les derniers GM de la GLNF dont le GMP de Toulouse-Pyrénées est, sinon l’élève, au moins l’exécutant appliqué.
Les propos du GMP s’attachent à relativiser la FM universelle, ses rites, et les VVMM chefs de l’Ordre, pour mieux valoriser à leurs dépends la position du GM de la GLNF.
Dans un historique très orienté, les mots sont subtilement déplacés pour donner à notre institution un sens qui conforte la position de Pisan. Et l’Ordre de la FM est à nouveau confondu avec un Ordre GLNF né des fantasmes de nos trois derniers GM.
Extraits (texte intégral ci-dessous) :
- « Sans l’Ordre » dit-il, « la FM n’existerait pas. Avant l’Ordre, le FM n’existait que de façon empirique, concurrentielle (…) une nébuleuse disparate que nos fondateurs ont normalisée en Ordre et obédiences » .
Ainsi disparaît la magie de l’inspiration maçonnique et de ses origines, cette touche de divin chez l’homme en quête de Spiritualité, de Fraternité de talents et d’espérance, dont les germes étaient présents dans les grandes cultures antiques.
Ainsi les FFMM opératifs avec leurs cathédrales, ainsi l’évolution de l’opératif au spéculatif, sont-ils présentés aux MM élus comme une préhistoire rustique, sans doute sympathique, mais qui ne saurait plus constituer une référence.
Et notre orateur qui, dans son effort désespéré de justification, semble ne laisser échapper aucun amalgame, ni aucune confusion homonymique, ne manque pas ici de confondre l’Ordre avec l’ordre (maintien de), une notion dans laquelle il est plus à l’aise que nous. Et n'invoque-t-il pas comme un acquis la « normalisation » des FF ainsi transformés en soldats qu'un GM perdu d'ambition profane pourra mettre à la disposition du pouvoir politique.
- « Les « théologiens » de la Franc Maçonnerie », dit-il ailleurs, « n’avaient pas encore « investi » les fioritures qui, durant le XVIII° siècle, enrichirent d’après les dires de certains et appauvrirent suivant les dires des autres, notre Obédience, en brouillant quelque part les intentions premières des créateurs. »
Et là, ce sont les différentes sensibilités qui s’expriment dans nos rites, qui se trouvent réduites à des fioritures, et ce, quelle que soit l’idée que s’en font les FF, dont notre orateur souligne perfidement que tous ne seraient pas d’accord sur leur intérêt.
- Mais ce sont les MM élus qui ont subi la plus forte offensive avec l’affirmation de la subordination des chefs de l’Ordre au GM de la GLNF et à ses représentants que nous savons nombreux et sourcilleux au service de cet objet :
« Ce jour là, vous deviendrez Chefs de l’Ordre et tiendrez votre légitimité du Grand Maître ou de son représentant par Délégation (bis) ».
.../...
« Nous veillerons ensemble au climat et à l’harmonie des Loges en général et de votre Loge en particulier ».
.../...
« Vous avez entendu les recommandations de différents Grands Officiers Provinciaux, qui ont développé le thème correspondant à la mission qu’ils assument au sein de notre Province ; ils sont à votre disposition et à celle de vos Officiers pour vous aider à résoudre les problèmes que vous pourriez rencontrer ».
.../...
« le Vénéralat est la fonction la plus importante et la plus valorisante qu’on puisse assumer dans un atelier »
Officiers? Inspecteurs?
Et quid de la notion de Chef de l’Ordre ?
Et d’où viennent les « procédures d’accueil des Frères et des Dignitaires de l’Ordre » ?
.../...
« vous aurez à prêter serment de fidélité à l’Ordre et vous n’aurez alors plus que deux alternatives : servir dans l’honneur ou choisir le déshonneur »
Qui sont ces « dignitaires de l’Ordre » ?
De quel Ordre s’agit-il ?
Que veut dire cette sortie grandiloquente qu'il ne développe pas: « servir dans l’honneur ou choisir le déshonneur » ?
Rappelons que la GLNF n’est pas un Ordre mais une Obédience, et que ses cadres ne sont pas, ès qualité, des chefs de l'Ordre de la FM, au sein duquel ils ne disposent pas du pouvoir initiatique des VVMM, seuls chefs de l’Ordre.
Et vous, VVMM et MM élus, aurez-vous compris que, au travers de la dévalorisation et de la subordination de votre position dans la définition qu’ils en font, vous êtes priés de vous cantonner à votre atelier: vous devez tout au GMP et à ses pareils, dans la droite ligne de l’ex GM dont ils n’ont pas encore compris qu’il n’est même plus légitime.
Aussi, les engagements qu’ils attendent de vous ne sont-ils pas très importants. Leur serment est un serment de cour de récréation : l’abus de position dominante ôte toute valeur aux engagements qu’ils extorquent, de même que le détournement de l’objet social de notre obédience maçonnique, que nous avons condamné sans ambiguïté le 25 mars 2010, a fait perdre toute légitimité au GM et à son Conseil d’Administration.
Ils vous parlent au nom d'une autorité disparue.
Le reste de l’allocution du GMP est à l’avenant. Sans entrer dans les détails (cf. ci-dessous), notre orateur s’attache à ce à quoi il excelle :
• Accuser les autres de ce qu’il fait tous les jours,
• Inviter ses auditeurs à pratiquer des vertus qu’il piétine sans état d’âme,
atteignant dans cet exercice d'hypocrisie ("non nobis domine, non nobis") des sommets dignes de son maître et modèle FS.
Ainsi appelle-t-il les MM élus à la tolérance, à penser et agir librement, à se garder des modes, des flatteries et même, précise-t-il, de la « cordonnite ». On peut en rire, ou en pleurer, lorsque l’on sait que les FF qui ont exprimé des critiques ont été écartés par ses soins, et que sa photo, tous décors arborés, s’étale complaisamment dans la presse (cf. Objectif News), ou les réseaux sociaux en ligne (Cf. facebook).
En fait, n‘étant plus à une confusion près, il confond son propre serment de préfet aux ordres avec celui des VVMM élus qui, contrairement à lui, ne doivent rien au GM, ni à quiconque hors les MM de leur L.
Ceci apparaît tout particulièrement dans ses propos lorsque, parlant du vénéralat, il évoque entre autres mais à plusieurs reprises le plaisir de la charge de VM, la crainte que celui-ci doit inspirer, l’extirpation nécessaire de ceux qui troublent l’ordre.
Décidément, nous n’avons rien en commun !
Veillons bien mes FF à ce que ces hommes-là ne puissent un jour prochain faire état de leurs hypocrites rappels à la vertu pour se prétendre en accord avec nous pour la défense de nos idéaux.
Fraternellement, et avec vigilance.
Bruno MARTIN
Et maintenant, prenez connaissance du verbe (creux) avec lequel on nous pétrit :
Intervention du Très Respectable Frère J…..s C….N
Grand Maître Provincial Toulouse Pyrénées
Réunion M…… Elus
du 11 juin 2010
B… A…. F…..,
Vous rencontrer, donner à chaque loge le visage de son futur V…….. M….., est pour le GMP et pour ses assistants, un plaisir.
C’est aussi le moment de voir arriver aux responsabilités de nouveaux Frères.
En effet, votre plaisir d’être placés à la tête de votre loge est une chose, mais celui-ci s’accompagne de la lourde charge de devenir un chef de l’Ordre.
Dès votre serment prêté, vous serez des chefs de l’Ordre et vos fonctions se doubleront de l’obligation de le faire vivre, grandir et aussi de le protéger.
Sans Ordre mes Frères, il n’existerait pas de Franc Maçonnerie, car la grande idée de nos fondateurs ne fut pas d’avoir « inventé » la Franc Maçonnerie, qui par ailleurs, de façon empirique, concurrentielle existait déjà, c’est surtout d’avoir imaginé l’Ordre et l’Obédience, à savoir la normalisation de ses intentions, de son but et de ses pratiques maçonniques.
Evoquer la Franc Maçonnerie avant le 24 juin 1717, c’est évoquer en effet une nébuleuse sans aucune coordination ni discipline, chaque loge était ce qu’elle était ; ici la réunion d’artisans nostalgiques, là-bas des hommes que les sciences réunissaient, ailleurs un groupe informel sans intentions coordonnées.
C’est l’acte de 1717, puis les Constitutions d’Anderson qui donneront le signal de l’expansion de « l’idée maçonnique ».
C’est à partir du 24 juin 1717 que l’Ordre se développera, sortira de ses frontières, de son pays d’origine : l’Angleterre, pour faire le tour de la terre !
A dater de ce même 24 juin 1717, ce qui était une utopie se transformera en espérance :
- tolérance religieuse,
- tolérance constitutionnelle,
- tolérance culturelle,
- droit à penser librement,
- droit à agir librement,
- droit à s’assembler pour dire et agir, car la Franc Maçonnerie n’a jamais été une amicale, mais une éthique, une morale de vie !
Il n’existait alors qu’une seule lecture de notre tradition ; celle-ci se faisait d’après le grand livre de la tradition compagnonnique : « Old Charges » :
- bâtir exige l’union,
- bâtir exige un plan unique,
- bâtir exige un seul maître d’œuvre
- bâtir exige une immense pratique de la fraternité.
La Franc Maçonnerie née de 1717 était forte et s’enracina rapidement dans le cœur des hommes de l’époque : pensée pratique correspondant à des besoins sociaux, spirituels et journaliers…
Elle était une attente, elle harmonisa la vie de bien des peuples ; la liberté et la tolérance ayant pour chacun d’eux, autant d’importance que le pain.
Durant ces années, les rites n’avaient que peu d’importance.
Les « théologiens » de la Franc Maçonnerie n’avaient pas encore « investi » les fioritures qui durant le XVIII° siècle, enrichirent d’après les dires de certains et appauvrirent suivant les dires des autres, notre Obédience, en brouillant quelque part les intentions premières des créateurs.
L’Ordre lui en effet, seul contre modes, flatteries humaines, « cordonnites », s’efforcera toujours à garder la tradition maçonnique à l’abri des diverses déviances.
Aujourd’hui, ou plus exactement dans un futur proche, vous serez à votre tour en charge de cet héritage ; vous aurez à prêter serment de fidélité à l’Ordre et vous n’aurez alors plus que deux alternatives : servir dans l’honneur ou choisir le déshonneur.
Mon rôle, notre rôle à nous, Grands Officiers Nationaux ou Provinciaux, n’est pas de vous espionner, de vous interdire, mais simplement de vous aider, de vous expliquer, de vous démontrer l’importance négative que toute déviance peut avoir comme conséquence sur l’avenir et l’ensemble de la Franc Maçonnerie.
Notre Obédience depuis bientôt un siècle a su échapper aux plus importantes contradictions qui l’ont effleurée ; cela par l’explication, la réflexion et rarement par l’autorité…
Depuis un siècle oui !! mais hélas pas depuis quelques mois……………..
Je ne puis ni ne veux occulter ce fait et le faire serait indigne de ma fonction, comme de ceux qui m’entourent et qui comme moi, ont eux aussi un jour prêté serment : celui de fidélité à l’Ordre et à son Grand Maître.
Ce qui nécessite une mise au point très claire : nos serments ont été offerts, non à un Frère en tant que personne, mais en tant que Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française, comme cela a été fait avec ses prédécesseurs et comme cela se fera avec ses successeurs.
Par fidélité à nos serments mais aussi par logique humaine, par absence de passion, je rappelle à chacun que notre gestion s’est toujours faîte dans l’esprit de servir chacun et que nous ne sommes ni les représentants de telle ou telle fraction ou rite, mais de la seule et unique Grande Loge Nationale Française.
Notre Grand Maître, soucieux de certaines « remontées » négatives a décidé d’être à l’écoute de tous les Frères et de toutes les Loges.
Pour cela, il a créé sur le plan national et par Province deux Commissions :
- une Commission de Conciliation
- une Commission chargée de proposer des modifications et aménagements à nos Statuts, Constitution et Règlement
Dans notre Province, la première commission a été placée sous la présidence du Respectable Frère Jacques SIMON et la seconde sous celle du Respectable Frère Francis RULAND et je tiens à leur rendre hommage pour le travail qu’ils ont effectué.
Les Loges ont été consultées, les commissions se sont réunies et nous devons avoir la synthèse des avis sous forme de rapport le 15 juin prochain.
Toutes les remarques que les loges ont rédigées, ont été recensées; elles seront présentées au Très Respectable Frère Raymond SASIA en charge de la Commission nationale qui doit à son tour, établir la synthèse des avis des Provinces.
Certaines sont de bon sens, d’autres méritent d’être développées, d’autres sont irréalistes ou ne correspondent ni à la tradition ni aux landmarks, mais ont le mérite d’avoir fait l’objet d’une formulation.
Certaines de celles-ci auront notre soutien total, nous y ajouterons si nécessaire d’autres propositions, mais vous qui allez présider votre loge, sachez expliquer que ce qui a été fait en plusieurs siècles, ne peut être modifié en quelques semaines.
De plus, par souci de transparence, les documents expédiés à Paris, comme ceux que nous recevrons, seront réexpédiés a toutes les Loges.
Au delà de cela, lors du dernier Séminaire des Grands Maîtres Provinciaux, nous avons proposé au Grand Maîtres la mise en place immédiate de l’étude d’un certain nombre de mesures à l’échelon national ; propositions acceptées par notre Grand Maître:
- gel des cotisations jusqu’en 2012
- révision du budget pour tenir compte de la crise économique
- exonération des cotisations pour les « vieux » Frères et pour ceux qui sont demandeurs d’emploi
- modification des Statuts
- règles de procédure des dépenses
- contrôle de gestion et audit des comptes par les représentant des Provinces
- évolution des effectifs et intégration des profanes sous la responsabilité des Loges
- actions de formations
- gratuité de parutions Villard de Honnecourt
- communication interne à tous les niveaux
- communication externe assurant la promotion exclusive de nos valeurs
Vous trouverez le développement de ce qui est dit ci-dessus dans BREVES N° 31
Il m’apparaît cependant essentiel de rappeler :
- qu’à sa création , en 1913 :
o la G.L.N.F. ne comptait que 30 Frères,
o la G.L.N.F. ne comptait que 3 loges,
o la G.L.N.F. ne comptait aucun patrimoine immobilier,
- et qu’en 2010 :
o la G.L.N.F. compte 43 000 Frères,
o la G.L.N.F. compte 1848 loges,
o la G.L.N.F. compte des millions d’€uros d’acquis immobiliers, pour le bien- être des Frères.
- qu’en 1913, personne en France ne connaissait la G.L.N.F.
- qu’en 2010, elle est une des premières Obédiences françaises.
- qu’en 1913, la G.L.N.F. n’avait aucune notoriété nationale,
- qu’en 2010, elle est connue et reconnue de tous.
Alors futurs Vénérables Maîtres, sachez que vous êtes dans l’Obédience qui progresse et que ce succès fait tourner bien des têtes, mais je l’espère pas les vôtres.
Cela ne veut pas dire que la Grande Loge Nationale Française, comme nous-mêmes, n’ayons commis aucune erreur de gestion, de choix ou d’orientation, cela veut simplement dire que nous pouvons toujours et avec vous, faire mieux : mais ne pas reconnaître l’œuvre accomplie hier et aujourd’hui, c’est refuser de voir l’avenir.
Comme nos anciens, sachons construire avec précaution et donnons du temps au temps, de la fraternité à la fraternité.
Revenons à vous.
Comme plus de mille huit cents Frères à la Grande Loge Nationale Française, vous serez installé courant septembre dans la Chaire du Roi SALOMON en tant que Vénérable Maître de votre Loge, selon un rituel qui vous sera précisé dans les jours qui viennent.
Ce jour là, vous deviendrez Chef de l’Ordre et tiendrez votre légitimité du Grand Maître ou de son représentant par Délégation.
Je reprendrai certains propos de notre Passé Grand Maître, pour vous dire que l’honneur qui vous a été fait par l’Atelier aux destinées duquel vous allez présider est aussi considérable que redoutable.
CONSIDERABLE
- le Vénéralat est la fonction la plus importante et la plus valorisante qu’on puisse assumer dans un atelier
- c’est une fonction élective, qui vous confère des pouvoirs importants, entre autre, celui de représenter l’atelier
- elle force le respect, la déférence des Frères et suscite l’envie et la crainte
- le siège que vous occupez est symboliquement placé plus haut que tout autre siège dans le Temple ; cela traduit l’éminence de l’office que vous occupez
- l’installation dans la chaire de Vénérable est un des moment le plus important, si ce n’est le plus important, dans la vie d’un maçon, car c’est le moment où il commence à construire, c’est le moment où il est appelé à transmettre ce qu’il a reçu
- vous ne devez user de vos prérogatives que pour assumer les devoirs de la charge et à la fin de votre mandat, vous les transmettrez à votre successeur quand il sera élu
- au poste où vous vous trouvez, vous représentez la Loge en succédant à votre prédécesseur dans le cadre de la continuité maçonnique
- vous figurerez toujours le ROI SALOMON, HIRAM et les BATISSEURS et vous oeuvrerez de plus à l’édification du Temple de l’Humanité
- vous défendrez les couleurs de votre Atelier, celles de votre Province dans lequel il est situé et vous engagerez l’Ordre
De ce point de vue, l’honneur qui vous est fait est
REDOUTABLE
- parce que la vie et la marche de l’Atelier dépendent de vous, de votre façon de diriger, du travail que vous allez imposer aux Frères, de vos arbitrages, de votre bon sens et de votre intuition
- l’appellation de VENERABLE, évoque la dimension SPIRITUELLE de la fonction, mais elle sous entend aussi une dimension temporelle
- il vous faut être un Chef, mais respecter l’Ordre, un Animateur, mais laisser aux Frères exprimer leurs talents, un Rassembleur, mais extirper ceux qui voudraient vous en empêcher
- vous devez en toutes circonstances, vous montrer équilibré, juste, vertueux, exemplaire, affable, courtois, ferme et exigeant afin d’être aimé, craint et respecté
Tous les Grands Officiers Provinciaux et moi-même serons près de vous pendant toute la durée de votre mandat, pour vous écouter, vous assister, vous soutenir et vous aider à accomplir votre lourde tâche.
Nous veillerons ensemble au climat et à l’harmonie des Loges en général et de votre Loge en particulier.
Le progrès et le rayonnement de notre Obédience, de notre Province et de vos Loges passe par l’engagement et les qualités de chaque Vénérable Maître.
Tout ceci doit faire qu’à l’intérieur comme à l’extérieur votre titre, votre fonction de Vénérable Maître soient reconnus et enviables.
Il vous faut aussi extirper de vos Loges, les Frères dont l’intérêt n’est qu’anecdotique ou très ciblé, ceux dont les derniers initiés ne connaissent ni le visage, ni la voix, ceux qui n’ont pas la courtoisie de s’excuser ou de se libérer pour assumer les obligations qu’ils ont contractées en entrant dans notre Ordre.
Faites le avec délicatesse, mais avec fermeté en ayant soin de ne pas blesser, en donnant à chacun une chance de revenir et de travailler sur les colonnes, en respectant le droit pour chacun d’exprimer les éventuelles difficultés, les motifs de désaffection ou de l’état d’impossibilité.
Pour qu’une Loge vive, il est impératif qu’elle initie, mais n’admettez dans vos Ateliers que des pierres utiles à la construction du Temple, de bonnes pierres généreuses et saines qui se façonnent sur la colonne du Nord, cette colonne qui permet de mesurer la vitalité d’une Loge et sa capacité à construire l’avenir.
Ayez donc soin d’analyser scrupuleusement les demandes d’admission et de n’admettre que des membres, bien sur libres et de bonnes mœurs, mais aussi remarqués et respectés dans leur vie familiale et professionnelle et surtout désireux de se perfectionner en cherchant à être utiles aux autres.
Il vous faudra aussi faire travailler et progresser votre Atelier afin que le niveau de la formation dispensée aux membres de votre Loge apporte de réelles réponses à la quête initiatique de chacun.
Exhortez les membres de votre Loge à travailler sur leur Rituel, à s’employer à l’étude du symbolisme et des thèmes gravitant autour de la connaissance de soi et la recherche du sens de l’existence, pour leur permettre de s’élever en esprit et en fraternité.
Exigez de tous présence, assiduité, respect des règles de bienséance et de dignité pour poursuivre dans la lignée de nos illustres prédécesseurs qui mêlaient l’intelligence et le cœur, l’habileté et la bonté, la rigueur et la convivialité.
Vous devez être l’exemple, la référence, le modèle et pour ce faire, tout connaître, pour agir comme un chef d’orchestre.
Vous serez félicité quand votre Loge aura bien travaillé et critiqué lorsqu’elle aura une prestation médiocre.
Donnez ce que vous avez de meilleur, soyez digne de cette fonction.
Vous avez entendu les recommandations de différents Grands Officiers Provinciaux, qui ont développé le thème correspondant à la mission qu’ils assument au sein de notre Province ; ils sont à votre disposition et à celle de vos Officiers pour vous aider à résoudre les problèmes que vous pourriez rencontrer.
Veillez à vous entourer de Frères compétents et disponibles, mais sachez que, comme dans le monde profane, la confiance n’exclut pas le contrôle.
Je pourrais rentrer dans de nombreux détails de la vie quotidienne d’une Loge et des obligations des Vénérables Maîtres :
- connaissance et pratique du Rituel
- parfaite exécution des Cérémonies
- raisons des absences des Frères aussi bien en Tenue qu’aux Agapes
- règlement rapide des problèmes douloureux
- non acceptation des comportements laxistes en Loge
- courtoisie et fermeté dans vos attitudes
- vouvoiement en Loge
- procédure des prises de paroles
- procédures d’accueil des Frères et des Dignitaires de l’Ordre
- vêture en Loge
- etc….
Je préfère laisser ce soin à vos Grands Inspecteurs Provinciaux et Assistants Grand Maître Provinciaux, dont c’est la mission.
Sachez mes Frères, que les principes de notre Ordre sont régis par des Statuts, Constitutions et Règlements très stricts, que la Règle en 12 points ainsi que les différents serments que vous avez contractés doivent toujours être présents dans votre esprit.
Il n’existe dans notre Ordre ni clans, ni castes, ni groupuscules contestataires, mais des hommes de bonne volonté, des Frères unis par le même idéal et travaillant sur le même chantier pour leur plus grand bonheur.
La franc-maçonnerie a existé avant nous avec nos anciens, elle existe aujourd’hui à travers nous et continuera d’exister demain de la même manière sans nous, mais avec d’autres Frères, avec ces Apprentis qui nous succèderont un jour.
Pour terminer mes Frères, mes futurs Vénérables Maîtres, je formule tous les vœux pour que votre année de Vénéralat vous apporte joie, amour et sérénité, sans jamais perdre de vue ces mots gravés sur le fronton de notre Temple « NON NOBIS DOMINE, NON NOBIS », pas pour nous Seigneur, pas pour nous ……………..
Je vous remercie de votre attention, et vais laisser au Grand Orateur Provincial, le Très Vénérable Frère Yves SAEZ, le soin de conclure.
Toulouse le 11 juin 2010
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