Martiaux, ils empruntent aux juridictions les hiérarchies qui leurs sont indispensables pour exister, au mépris de l'esprit de Tours, ils tonnent contre les uns et distribuent des titres aux autres; perfides, ils calomnient ceux qu'ils ne peuvent pas embrigader, et sèment le trouble dans les esprits; hypocrites effarouchés, ils condamnent les "gros-mots" qui les décrivent et s'auto-absolvent de leurs manoeuvres douteuses devant une clientèle acquise.
Ce sont les apparatchiks que l'on ne voulait plus voir. On a préféré quitter notre terre natale où ils régnaient en maîtres, mais quelques uns qui ne trouvaient plus grâce nulle part se sont mêlés à nous.
Ainsi retrouve-t-on à l'Alliance MIP ces apparatchiks de Pisan qui ont siégé dans les tribunaux d'exception et autres conseils disciplinaires du régime Foellner, Stifani & Co, et qui ont cautionné les exactions et manoeuvré dans les LL pour décrédibiliser les victimes.
Déjà ils ont remis en oeuvre les méthodes de récupération des faibles et de noyautage des LL qu'ils maîtrisaient si bien à la GLNF.
Soyons vigilants. La Fraternité ne nous exonère pas de cette obligation essentielle sans laquelle il n'est pas de Liberté.
La vie n'est pas un long fleuve tranquille, la F.M. encore moins. Ceux d'entre nous qui le croiraient se sont trompés de démarche. Cet engagement fait de nous des acteurs obligés, pas des figurants.
Ceux qui sont venus parmi nous pour s'y abriter de la vie profane n'ont pas compris que c'est tout le contraire d'un abri qui les attend. Nous sommes en F.M. pour être plus lucides, plus libres, plus forts, et donc plus responsables, pour améliorer l'humanité par la culture de ces qualités et leur mise en oeuvre dans la vie de la cité.
Le retrait dans l'harmonie, la sécurité, la chaleur de nos LL, où naît et se renouvelle notre démarche, constituent un environnement favorable au travail, à la réflexion, à la transmission, au réconfort, mais elles ne sont pas la finalité maçonnique. La démarche maçonnique se poursuit au dehors, et implique engagement et courage.
Soyons perspicaces dans le décryptage des discours et des attitudes, pour que les manipulateurs sachent qu'ils ne nous y reprendront plus, que nous savons faire la différence entre une accolade fraternelle et le baiser de Judas.
Sans cette lucidité sur nous-mêmes et sur notre prochain, nos LL ne seraient plus que des refuges où l'on peut nier le présent, et alors la prétention de la F.M. à améliorer la condition humaine se révélerait bien vaine.
Bruno Martin