La GLNF créerait son propre SC: (cf. http://isere-savoie-leman.over-blog.com)
Si l’information de Lacuson se confirme, c’est finalement une excellente nouvelle aux deux niveaux de :
L’actualité, cette disposition permettant de mettre fin aux intrusions de la GLNF au sein de la GL-AMF via les ateliers du SCF ;
L’histoire, les questions relatives à l'identité des «juridictions ordinales», et à leurs relations avec les GGLL, ne pouvant plus être évitées.
Il sera instructif de revenir sur l’apparition de rites scénarisés et canonisés quelques années après les premières structurations de la F.M. spéculative, au milieu du XVIIIème siècle.
Instructif d’analyser l’exaltation mystique qui donna alors naissance à plus d’une centaine de rites, qui tous prétendaient modéliser l’initiation, puis imaginèrent une progression initiatique de plus en plus complexe où les symboles des opératifs, de tradition essentiellement orale, furent submergés de scénarios paraboliques par les spéculatifs ;
Instructif de s’interroger sur les raisons pour lesquelles les GGLL ont abandonné à des auteurs, érigés en « juridictions ordinales », les rituels initiatiques qu’elles étaient parfaitement capables d’élaborer, pour ne conserver que l’interface socio-politique. Pourquoi ont-elles accepté de reconnaître l’autorité, et l’exclusivité implicite sur les rituels, de ces juridictions dépourvues de référence légitimante. Pourquoi les LL, via les GGLL, entérinent-elles ainsi l'extension et le saucissonnage d'une initiation maçonnique dont seul l'antichambre leur serait ouverte ?
Utile de se rappeler, que le grade de MM, dont les rites se sont appropriés le contenu, est l’interface entre la F.M. opérative et la F.M. spéculative avec laquelle il est apparu, et qu'il intègre sans limites les notions de transmission et de recherche. Aucun grade d'ailleurs n'est "fini", et le grade de MM est parfaitement indiqué pour accueillir et poursuivre la progression initiatique des FF au sein des LL, et entre LL.
Les juridictions ordinales poursuivent une démarche différente, élargie à des traditions ésotérique, chevaleresque, kabbalistique, dont les apports émaillent le parcours des adeptes. Une démarche au demeurant parfaitement respectable, mais personnelle et éloignée de l’objet de perfectionnement de l’homme dans la cité, et de la cité, et sans effet sur cet objet essentiel affiché par la F.M.
Une démarche qui en outre n’est pas sans danger pour les LL au sein desquelles les juridictions ordinales recrutent sans leur rendre de comptes, au mépris de leur souveraineté, et au risque d’en détourner les FF trop jeunes et encore sensibles à la flatterie d’une «reconnaissance».
L'expansionnisme de la GLNF va permettre d’éclaircir la situation.
Antoine Collange