Lettre d'Alain JUILLET: <Lien>
Nous vous proposons, en complément, de nous recentrer sur quelques points fondamentaux:
La démarche « maçonnique » n’est pas le monopole de la FM.
La FM est l’outil d’une quête personnelle qui ne commence pas à l’initiation. Elle préexiste chez un individu qui sera reconnu par les FFMM, et elle se poursuit bien au-delà des vicissitudes de la vie. C'est une façon d'Etre.
L’initiation c’est la marque de la reconnaissance par ses FF. Après il faut travailler, et parfois lutter, contre soi-même comme nous l’avons appris, mais aussi contre les tentatives de récupération et autres déviances qui nous éloignent de la règle fondatrice.
Et cela personne ne nous le dira. Le message même peut se se déformer : «vous avez un guide, vous n’avez qu’à suivre », sinon vous êtes un fauteur de troubles qui n’a rien compris à l’Harmonie.
À ce stade, nous sommes seuls, et c’est en hommes libres, capables de discernement, qu’il nous appartient de voir si, et quand, la route que l’on nous propose s’éloigne de l’idéal qui nous a été décrit.
Cela fait maintenant assez longtemps qu'une telle dérive s'est produite et que la GLNF est aux mains de quelques profanes perdus d’ambition, qui ont exploité avec habileté la quête d’idéal qui a guidé nos pas vers la porte du Temple.
Que reste-t-il aujourd’hui de notre quête ? Qu’en ont-ils fait ?
Nous avons laissé se constituer un appareil de pouvoir qui a pollué nos rituels et nos symboles, et qui n’a plus rien à voir avec notre idéal. C’est un outil de manipulation des masses entre les mains de gestionnaires cyniques.
Quand, à tout propos, ils invoquent l’Ordre maçonnique, c’est pour y trouver la justification d’une autorité, et les raisons d'y soumettre les plus crédules d'entre nous.
Fraternité, Tolérance, Harmonie, sont les mots le plus souvent entendus dans leur bouche, mais ces mots dans lesquels nous nous sommes tant investis sont exploités par eux au service du maintien d'un ordre profane, et il n’invitent qu’à la SOUMISSION.
Comment pouvons-nous en être arrivés là ?! Comment sommes-nous devenus les troupes de quelques prébendés et politiques en recherche d’effectifs?
Quoiqu'il en soit, nous sommes maintenant prévenus, et une étape d'une importance considérable pour la réhabilitation de nos valeurs à la GLNF, ou pour leur enterrement, est proche. Ne laissons pas passer l'échéance qui se présente sans lutter pour une réforme en profondeur, et sans contester la "conservation" de cet ordre profane que nous avons dénoncé et qui tente de se survivre à lui-même.
Dès aujourd’hui dans nos LL, regroupés autour de nos VVMM, seuls Chefs de l'Ordre de la F...M... universelle, clamons haut et fort que :
- Nos LL sont souveraines et cette souveraineté est incarnée par l’autorité et l’indépendance de nos VVMM vis à vis de toute autorité extérieure à la RL ;
- Les FFMM de la GLNF sont redevenus des hommes libres, et plus jamais la notion d’hommes libres ne se verra réduite dans un discours lénifiant qui engourdit la volonté des plus vulnérables ;
- Nous portons un nouveau regard, plus lucide, sur nos institutions et veillerons à écarter les hommes qui brillent plus par les ors qui les couvrent que par les lumières qu’ils nous dispensent ;
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Nous redonnons tout son sens à cette nouvelle liberté en faisant preuve de discernement, et
institutionnalisons le contrôle strict de notre structure pour empêcher que se reproduisent les détournements d’objet que nous avons dû condamner vigoureusement.
L'occasion nous en est donnée: même mal fagotées, même tordues par ceux qui reculent avant de disparaître, la Justice a réuni les conditions nécessaires pour nous permettre de mériter, ou non, l’image chevaleresque à laquelle nous prétendions.
Nous pouvons chasser les profanes du Temple, avec la même arme dont ils se sont servi pour s'en emparer: le SGC.
Cette « chambre d’enregistrement » peut aujourd'hui exister dignement. Que fera-t-elle de cette occasion historique ?
- Préférera-t-elle sa survie (précaire) à sa dignité, en élisant un F de la Côte (JPS), ou en se limitant à un changement d’homme sans réforme profonde de notre structure (JM) ?
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Choisira-t-elle enfin cette occasion historique de retrouver sa dignité, par le courage d’un choix
qui seul conduira à la revalorisation de son rôle, celui de la réforme proposée par AJ ?
En chaque occasion disons aux membres du SGC, comme nous le faisons ici, que l’avenir nous appartient, avec eux ou sans eux, mais qu’ avec eux ce sera mieux parce que le courage qu’il leur faudra pour faire le choix qui s’impose nous rendra confiance en la magie de notre institution.
Bruno Martin