Évitons un procès d’intention, sans nous priver de notre droit d’appréciation :
Le pêcheur appâte le poisson pour l’extraire de sa source de vie. Plus il est habile pour arriver à ses fins en agrémentant la tentation des meilleurs prétextes, plus l’incitation à mordre devient forte au point de devenir irrésistible par absence de discernement entre leurre et vérité.
Le poisson se débat puis meurt et pourrit par la tête.
Les systèmes humains sont à cette image, vidés de leur substance spirituelle par des « guides » substitués, et en proie au chaos prométhéen pour retrouver l’ordre qui domine toutes préoccupations matérielles.
Nous y sommes, à notre corps défendant.
Quelle démesure dans les réactions du « pêcheur » pour étouffer sa proie et éliminer les trublions idéalistes !
Quelle caricature d’arguties et de comportements pour éviter qu’un soubresaut salvateur ne délivre le « poisson » du piège, et ne lui fasse retrouver l’ « eau »
régénératrice !
Quelle dérision dans la prime à la « Maçonnerie de salon » sur celle de conviction, au paraître sur l’être, aux jeux d’appareil, intrigues et parades, à l’emphase de la flatterie !
La dernière lettre du GM, la main sur le coeur et désarmant de nobles justifications, est édifiante par son aveu implicite du
travestissement de l’idée qui nous rassemble, ode à l’utilitarisme aux antipodes de nos objectifs, mais conforme aux « valeurs » des modèles revendiqués et affichés:
Au prétexte, justifié, de participer à la vie de la cité, quelle course effrénée vers la visibilité d’un pouvoir qui assujettit le système, en lieu et place d’une influence par l’exemple, et
considère que Liberté, Égalié-Équité, Fraternité, est un combat au mieux pour les naïfs.
Notre Devoir nous commande de nous interroger : le repli abstentionniste confortable est-il responsable ou coupable ?
Avons-nous le droit de détourner le regard ?
Sommes-nous comptables à titre individuel d’un cap collectif et de sa représentation emblématique ?
Saurons-nous forcer le destin et saisir le fil d’Ariane qui nous fera abandonner ce chemin de mort en échappant à l’emprise de l’indifférence qui n’est jamais qu’une complicité par défaut ?
Aurons-nous Volonté et Force pour condamner une dérive exponentielle ?
Le temps est compté par une autonomie « respiratoire » réduite, un réseau d’entraves qui s’installe inexorablement pour empêcher tout mouvement, et ne laisser comme choix que l’allégeance au cynisme et à l’arrogance portés par une minorité de courtisans et autres marchands du Temple, Judas carriéristes et pompiers pyromanes, ou la désobéissance.
Enfin, que pensent les garants des rites de l’exercice de la mission qu’ils ont concédée et confiée à l’Obédience, et des ambitions affichées par son GM.
C’est de l’intérieur que peut se faire le retour aux fondements, la renaissance du Temple de ses cendres.
Mais comment ?
Par l’affirmation affichée de l’attachement aux principes fondateurs,
Par la condamnation sans détour des dérives, et le refus de toute complaisance,
Par l’exigence de valorisation structurelle, l’émergence de représentants fidèles à l’esprit, et par un fonctionnement vertueux,
Par une mobilisation massive pour affirmer fermement et sans ambiguïté ses choix.
Aux FF concernés.
Charles