Le Myosotis Occitan

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Regard sur la Franc Maçonnerie


Coup d'état

Publié le 5 Octobre 2016, 07:37am

Coup d'état

• Le Pdt-GM de la GL-AMF est élu par des délégués des loges au Congrès annuel.

• Les membres du Conseil de Surveillance sont les représentants régionaux permanents des loges.

Ceci étant posé, nos statuts de Novembre 2013 recèlent de nombreuses anomalies et défauts, mais en attendant mieux ils restent le texte de référence de la légitimité au sein de notre institution.

Ces statuts disposent (art. 5.4, Attributions (du Conseil de surveillance)) :

« Le Conseil de Surveillance est garant de l’application des statuts de l’Association. A ce titre il contrôle l’activité du Bureau National qu’il peut interroger ou auditionner à cet effet » …/… « Il rend un avis » (sur les statuts), .../... « il présente un avis » (sur le Règlement général), etc.

On remarquera que le rédacteur-législateur a bien pris le soin de limer les dents de cette instance, dont il avait besoin pour inspirer confiance aux membres mais dont il pouvait craindre le pouvoir sur l'exécutif. Le Conseil de surveillance n’a donc qu’une voix strictement consultative.

Une anomalie toutefois résulte des contradictions du rédacteur, qui semble avoir été soucieux à la fois de responsabiliser cette instance, brandie comme une preuve de volonté démocratique, sans lui donner de moyens qui risquent de paralyser l'exécutif : comment en effet une instance sans pouvoir exécutif peut-elle être « garant(e) de l’application des statuts » puisque ces mêmes statuts la privent de l’autorité nécessaire pour s'auto-saisir et intervenir ?

 

Aujourd'hui, nous voyons le Pdt-GM Claude BEAU, élu au congrès parmi quelques candidats présentés par leur Maison de rite, s’opposer aux élus régionaux des loges réunis au sein du Conseil de Surveillance, lequel est chargé par les statuts de veiller au respect des textes par l’exécutif c’est-à-dire lui-même, le Pdt-GM, et le Bureau National qu’il préside.

L’hypothèse que le Pdt-GM se permette de remettre brutalement en question l’indépendance du Conseil de Surveillance, et de se soustraire discrétionnairement, lui-même et son Bureau National, à une audition par ce Conseil, est un déni de droit, un acte dictatorial et violent, irresponsable.

Le Conseil de Surveillance, est sans pouvoir exécutif, mais il est une émanation permanente et inamovible des loges par régions entre deux congrès pour veiller tout au long de l'année au respect des statuts, et aussi au respect de l'esprit qui a présidé à leur approbation. Et quand la question se pose, seules les loges peuvent dire ce qu'elles ont compris et ce qu'elles attendent des textes qu'elles ont approuvé.

Réduire le Conseil de Surveillance au silence n’est pas seulement un nouveau coup de menton caporaliste, c’est un coup d’état digne d’une république bananière.

Pierre Lanjuin

GL-AMF 2677

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