8 candidats déclarés à la GM de la GLNF

Nous vous invitons à prendre connaissance de l'article de nos FF de Myosotis PACA relatif aux candidatures à la GM de la GLNF via le lien ci-après:

<Lien>

Extrait:

"Alors que la GLNF, est rejetée de toutes parts (Voir les retraits de reconnaissance les plus récents en provenance des 5 grandes Loges européennes (Lien 1, Lien 2) les retraits de reconnaissance des GL d’Ecosse et d’Irlande, et celle en attente d’annonce officielle par la GLUA lors de sa réunion du 12 septembre !), il se présente encore HUIT candidats pour devenir le GM d’une telle obédience, au ban de la maçonnerie internationale !"

Comments

[Jean-Robert Chelot]

Je viens de retrouver dans mes archives, une lettre ouverte que j'avais écrite au mois d’aout 1989. Elle était destinée à André Roux candidat à la succession de Jean Mons. A cette époque là,
j'étais un peu seul pour défendre ce qui était prévisible. Il y a aujourd'hui 23 ans. Elle semble d'actualité.... Je vous la livre

Lettre ouverte à mon Frère, futur Grand Maitre de la Grande Loge Nationale Française
Mon Bien Aimé Frère,
L'ensemble des Frères des Loges de la G.L.N.F par l'intermédiaire de leurs représentants, entérineront lors de la prochaine Assemblée Générale de décembre, ta nomination comme Grand Maitre de notre
Obédience.
Auparavant, le Souverain Grand Comité, selon les Anciens Usages t'aura désigné pour occuper cette haute fonction (article 8 du règlement général).
Pour en arriver là, il t'aura fallu séduire, convaincre, promettre, assurer, rassurer, enfin réaliser toutes ces manœuvres subtiles auxquelles sont soumis les " hommes de Pouvoir" en période
électorale.
Les Francs-Maçons n'échappent pas à cette règle, bien que nos grands officiers soient plus des "hommes de Devoir", que des "hommes de Pouvoir".
Mais qu'importe, cette élection n'avait jamais apporté de résonance particulière dans la vie des Loges, mis à part pour les "Cordonistes" chassant le cordon avec fébrilité, et quelquefois des
clameurs qui résonnaient sur les parvis aux sortir des réunions du Souverain Grand Comité.
L'élection du Très Respectable Grand Maitre était loin des préoccupations des Frères, et la vie tranquille de leurs Loges placées sous les hospices de la G.L.N.F leur permettait de travailler avec
sérénité au rythme voulu par le Vénérable Maitre assisté de son Collège d'Officiers. T
Les transmissions se faisaient de Vénérable à Vénérable et personne ne pouvait penser un instant qu'il en fut autrement; les visites régulières et courtoises de nos Frères Grands Officiers
permettaient de vérifier que la Règle était respectée par une pratique sans faille du Rituel, en excluant toute discussion politique ou religieuse. Ils apportaient également par leurs visites, les
salutations du Très Respectable Grand Maitre, un Frère parmi les Frères en charge de l'Obédience.
Hors, aujourd'hui la situation est totalement différente et ta prochaine élection sera d'une importance capitale pour l'avenir de la G.L.N.F. et pour celui de nos Loges touchées gravement dans
leurs Souveraineté.
Car la cellule de base de la Franc-Maçonnerie n'est-elle pas la Loge?
Certes la Loge est inexistante sur le plan civil, mais elle ne constitue pas moins le fondement de notre Société Initiatique, car chacun d'entre nous y nait, s'y épanouit et y vit sa mort
Symbolique.
Et, si son inexistence sur le plan civil n'a jamais posé de problème depuis la création de notre Obédience en 1913, le sujet est devenu aujourd'hui brulant depuis que certains de nos Frères Grands
Officiers se sont servis de cet argument pour asseoir un pouvoir dictatorial en proclamant que "les Loges n'existaient pas et que seule la Grande Loge avait tous les pouvoirs", se permettant ainsi
régulièrement de s'ingérer dans la vie des Loges, en "hommes de Pouvoir"
Aujourd'hui, il parait que la Volonté Divine est révélée au Grand Maitre qui devient ainsi un nouveau Gourou et que les Grands Maitres Provinciaux, le représentant ont le droit de suspendre,
annuler, convoquer, exclure, autoriser, refuser, enfin de se conduire éventuellement selon leur bon vouloir, au mépris de toutes les règles de Fraternité se plaçant aux dessus de leurs Frères sous
prétexte que nous sommes un Ordre et qu'il faut obéir aux ordres.
Tu n'as pas oublié je l'espère, le sens de ta démarche lorsque tu as frappé à la porte du Temple, toi qui as travaillé la pierre avec les Outils qui t'ont été donnés à ton Initiation, à ton Passage
au grade de Compagnon, ainsi qu'à ton Élévation, tu te dois de rappeler à nos Frères ayant charge d'Office la réponse que faisait notre R.F. Mellor à la question:
" Y a-t-il contradiction entre l'Égalité Fraternelle et les préséances?
Je le cite: " Non, l'Égalité s'applique en Maçonnerie aux hommes, et les préséances aux seules fonctions. Il convenait que la fonction céda le pas à la fonction et non l'homme à l'homme".
Aurait-on oublié?
Notre situation actuelle est due pour partie à la politique de développement décidée il y a quelques années par l'Obédience.
N'oublions pas que cette décision de cooptation relève uniquement des Loges et de la volonté unique de ses Membres. De plus la "quantité" en ce domaine, est totalement inconcevable.
La création de Loges "artificielles" faite ces dernières années pour parvenir à une couverture systématique des régions et satisfaire des ambitions personnelles, a installé des" Clubs" plutôt que
des Loges et fait revenir les métaux dans les Temples.
Il te faudra tenir compte de cette situation mon Bien Aimé Frère.
Si tu feins de l'ignorer, cette génération portera devant l'histoire la responsabilité de n'avoir pas gardé nos Sociétés Initiatiques dans leur unique rôle: celui de permettre à l'homme de s'élever
spirituellement, et non de servir ses ambitions personnelles
Nous avons suffisamment d'exemples dans ce domaine.
Ton élection dépendra bien sûr de la volonté du Souverain Grand Comité. Mais je te fais confiance, tu sauras les convaincre
J'attends donc Décembre avec espoir car comme je l'ai déjà, écrit : » Les valeurs éternelles resteront éternelles"
Jean-Robert CHELOT.

[Bruno Martin]

Je pense utile de rappeler qu'à cette époque, les AG réunissaient au mieux quelques centaines de FF, parfois 300, parmi lesquels les membres du SGC étaient les mieux représentés pour ratifier le
candidat qu'ils avaient désigné.


Ce courrier décrit bien l'évolution des hommes de devoir atteints par la cordonnite pour la reconnaissance, puis le le goût du pouvoir et la manipulation des textes pour le garder, et enfin la
violence pour faire taire nos protestations.


Protestations bien tardives. Quelques uns ont concouru à cette dérive par intérêt, mais la grande majorité d'entre nous l'a rendu possible par manque de vigilance et par paresse, puis par peur de
la liberté.


Frater.


 


Sans doute était-ce écrit?