GLNF - Quand l'allégresse vient de la GLUA
Article de François Koch (l'Express.fr): http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2014/03/13/glnf-quand-lallegresse-vient-de-la-glua/
Extrait:
"Ce 13 mars en début d’après-midi, le site de la GLNF a publié une traduction de la « QUARTERLY COMMUNICATION DU 12 MARS 2014 » qui dit notamment ceci : « Le Board a été favorablement impressionné par les progrès constatés dans la restauration de la paix et de l’harmonie au sein de la GLNF. Une Assemblée Extraordinaire se tiendra en Avril, au cours de laquelle les membres de la GLNF seront invités à approuver des changements significatifs de leur Constitution et Règlements, qui rendront le pouvoir à la Grande Loge et à ses membres. Si ces changements sont acceptés, le Board pense qu’il sera possible d’envisager un retour de la reconnaissance de la GLNF dans un futur proche."
Fin de citation
Peut-être écoutera-t-on enfin les FF, plus nombreux que l'on ne le croit, qui se moquent éperdument de la reconnaissance de la GLUA. Ce qu'Alain Juillet ne voulait pas entendre, pensant qu'une majorité des membres de la GL-AMF la souhaitait. Une majorité ? En est-il si sûr?
Cf. notre "post" du 24 août 2012:
http://le-myosotis-occitan.over-blog.com/article-la-reconnaissance-cherchez-l-erreur-109382675.html
Qui ne serait gêné par la soumission heureuse de Jean-Pierre SERVEL à cette institution archaïque qui a cautionné Stifani, ne l'abandonnant que face à son crime de lèse-majesté lorsqu'il a prétendu puérilement prendre l'initiative de la rupture des relations.
Rendons-nous à l'évidence, la GLUA n'a rassemblé la F.M. que pour mieux la contrôler, offrant aux pouvoirs et aux Eglises une assurance contre la subversion qu'ils craignaient de la part de ces FFMM spéculatifs inspirés par les Lumières, une assurance, et en même temps un nouvel outil d'hébergement de la pensée libre, pour son meilleur contrôle.
Beaucoup ont bien compris que s’extraire du péplum permanent, entretenu par la GLNF pour y cacher les dérives et les fantasmes de ses dirigeants, impliquait aussi de se libérer de la GLUA qui s'y reconnaissait.
Ce ne sont pas les turpitudes de sa gouvernance qui ont fait perdre par la GLNF sa Reconnaissance par la GLUA, la plupart de ses "cadres" lourdement impliqués étant d'ailleurs toujours là. Ce sont les débordements du conflit sur la place publique, rendus nécessaires par la perte de tout espoir de justice interne. A la GLUA, comme à la GLNF et, hélas, aussi à la GLAMF, on tolère les crimes, mais on déteste les scandales.
Il suffit pourtant de réfléchir pour comprendre que nous ne pouvons y échapper, et que leur relative rareté n'est due qu'à leur enterrement :
La F.M., basée sur la fraternité et la confiance, agit comme un aimant sur les prédateurs de tous poils qui voient là un marché de rêve dont la discrétion constitue en outre une couverture précieuse. Une discrétion qu'ils savent exiger et auxquels des états même ne répugnent pas de faire appel. C'est donc logiquement que les prédateurs y sont plus nombreux qu’ailleurs. Et l'on comprendra facilement qu'ils n'entendent pas laisser un outil aussi génial entre les mains des "ravis" qui constituent leur matière première, et qu'ils s'efforcent toujours de la contrôler. Cela explique les jeux de pouvoir et les scandales épisodiques qui émaillent notre histoire et qui alimentent la réputation sulfureuse de la F.M.
Et quand les scandales n'éclatent pas, c'est bien pire, ils pourrissent et infectent durablement des institutions qui préfèrent la suspicion dont elles s'arrangent, à l'hygiène.
La fraternité n’exonère donc pas les FFMM de l’obligation de vigilance. Bien au contraire, elle doit se compléter du souci d'une information objective, et non passive. Une information qu'il faut aller chercher et décrypter, et sans laquelle personne ne saurait prétendre à la liberté d'opinion.
Alain JUILLET, et la CMF qui constitue une avancée majeure vers une F.M. authentiquement universelle, eussent donc été bien inspirés de saisir l'opportunité historique qui se présentait à eux pour se libérer des vieilles adhérences à cette F.M. régulière, reconnue, et fermentée, qui n'attendait que son printemps.
La GLLW, devenue la GLUA, n'a pas inventé la F.M. Elle s’est contentée de structurer un mouvement né là et ailleurs, et dispersé, dont l’évolution spéculative et l'engouement qu'elle suscitait, inquiétaient les pouvoirs et les églises.
Ainsi, les règles de "Régularité" ont-elles été établies à partir de textes sélectionnés (soigneusement), et enrichis d’interdits politiques et religieux que la tradition, dont la Régularité se réclame, n’a jamais posés.
L'invention géniale de la reconnaissance multilatérale discrétionnaire constitue un tissu complexe, et un outil politique formidablement conservateur. Que du bonheur pour un ordre mort-vivant.
En quoi la Liberté à laquelle prétendent les FFMM impliquerait-elle, 3 siècles après, que la F.M. universelle se range encore derrière une institution qui a enfermé son utopie dans des mots détournés, où la fraternité cache l'ostracisme, où une secte est érigée en Ordre, où la solidarité dévie en connivence d'appareil, où finalement la politique est bien plus présente qu'admise, et qui nous pétrifie dans des ors et des décors d'un autre âge ?
Le printemps, c'est maintenant!
Bruno Martin