Toute ressemblance avec .../... purement fortuite ... etc.

L’homme s’est organisé en sociétés qui fixent les règles de la relation à l’autre. Pour y mériter sa place, chacun sacrifie à son prochain une part de sa liberté. Il n'y a rien là que de très naturel.

Mais une suspicion existera toujours à l’endroit de ceux auxquels est déléguée cette part de liberté avec pouvoir de réglementation, à force d'être alimentée par les abus régulièrement constatés. La tentation est forte, et la chair est faible !

La vigilance s'impose donc et, dès lors que ces règlements rassurants sont, par malice ou par défaut, transformés par les élus en pièges habiles pour s’approprier plus de pouvoir que leur délégation et l'Esprit des Lois ne leur en accordent, le Devoir de s’y conformer devient un Devoir de combattre ceux qui nous les opposent. Question de dignité !

Mais quel est au quotidien le poids de la dignité devant celui de l'habitude, des affects, et du confort, si d'aventure elle exige qu'on les remette en question? C'est selon chacun.

Il n’en va pas autrement en F.M.

Lorsque la F.M. s’est dotée de règles, celles-ci se sont appuyées sur des extraits d’anciennes traditions, des extraits soigneusement sélectionnés (*), auxquels ont été ajoutés des interdits politiques et religieux que l’on ne trouve dans aucune de ces traditions. Le but apparaissant alors probable de s’assurer ainsi la bienveillance desdits pouvoirs, en les relayant, offrant même la G.M. aux monarques.

Ainsi observe-t-on que la F.M. dite « régulière et reconnue » œuvre moins à l’amélioration de l’homme qu’à son contrôle, et à l’élargissement de son emprise sur la démarche maçonnique avec la promotion d’une reconnaissance internationale sélective et discrétionnaire.

En contradiction avec l’Universalité et la Liberté hautement revendiquées.

Le Devoir n’est plus de défendre une institution devenue, par l’instrumentalisation de traditions soigneusement sélectionnées ou ajoutées, un instrument de Pouvoir au service des pouvoirs.

Notre Devoir est maintenant d’en dénoncer la perversion, et d’exiger sa réforme pour la rendre au service de l’Utopie maçonnique, libre, tolérante et vigilante, et fraternelle.

Antoine Collange

(*) en 1720, soit 3 ans avant les premières constitutions d'Anderson, un incendie a détruit l'essentiel des archives maçonniques réunies à Londres. Les archives restantes sont presque toutes en Anglais.

Et maintenant, 5 minutes de récréation avec Mouseland (ci-dessous):