/fdata%2F3585502%2Favatar-blog-1138979626-tmpphpz3h0jl.jpeg){kind=avatar}
Les quelques monarchies européennes résiduelles qui doivent coexister avec un régime démocratique s’en accommodent plutôt bien.
Paradoxalement ce sont des pseudo démocrates qui ont inventé une dictature de la majorité, laquelle, en dressant cette majorité contre les minorités au lieu de s'en enrichir, est plus proche du fascisme que de la démocratie.
L’intérêt que présente une entité démocratique, au caractère à la fois anonyme et commun, n’a pas échappé à quelques prédateurs pour lesquels ce n'est pas un problème de se déguiser en démocrates. Une aubaine même pour des individus peu scrupuleux qui, une fois élus, élargissent à leur propre personne et à des dispositions personnelles et/ou partisanes la légitimité des mandats que leurs ont valu des promesses électorales vite oubliées.
Les électeurs, de retour dans leur quotidien, ont le sentiment d'avoir fait un choix qu'ils ne peuvent remettre en question à la première alerte. C'est ce que l'on appelle improprement "état de grâce". Dès lors, ils cautionneront parfois n’importe quoi, par leur vote ou par leur silence, jusqu’à la prochaine crise. On ne peut pas être toujours en campagne.
Vous pensez que cela ne nous concerne pas, que la F.M. se garde bien de ces manœuvres profanes de politique politicienne !
En sommes-nous si sûrs ?
Le Conseil de GL de la GL-AMF dont le GM Alain JUILLET est aussi le Président, a élaboré en Mai 2014, hors statuts et hors AG, un nouveau Règlement général, immédiatement exécutoire, qui dispose entre autres :
Art. 7, §1
« Aucun Membre de l’Association ne peut, par le moyen de quelque support que ce soit et sous quelque forme que ce soit, émettre auprès de quelque public profane ou maçonnique que ce soit, des propos dénigrant la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française ou l’un de ses Membres et d’une manière générale s’interdit toute attitude ou situation de nature à troubler le fonctionnement de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française ou de porter atteinte à son image ou à sa réputation ainsi qu’à celles de ses Membres ».
Art. 8.3 §3
« Tout Membre adhérent ou associé (loge) doit être en mesure de justifier à tout moment du respect de ses obligations tant civiles que maçonniques auprès des délégués mandatés à cet effet (délégués du Bureau National – Inspecteurs ou Experts des Maisons de Rite) ».
Derrière l'aspect autoritaire, et l'absence de précision quant à la pénalité, donc la liberté pour l'institution de choisir la sanction attachée, l'article 7 prévoit la possibilité de faire taire immédiatement toute critique des instances dirigeantes auxquelles il suffira pour cela de s'estimer dénigrées, avant d’engluer la critique dans des procédures à l’infini.
Quant à l'article 8, il renie l’esprit même qui a présidé à la fondation de la GL-AMF. La «Promesse d’une renaissance» (cf ce document) qui décrit les objectifs de la GL-AMF et l’Esprit qui a présidé à sa fondation, rappelle que le premier de ces objectifs est : "d'affirmer les Loges dans leur souveraineté".
Mieux, et plus loin encore de cet objectif, le Président Alain JUILLET réplique à une RL qui avait eu l’audace de formuler des critiques, par un florilège de propos qui illustre parfaitement cette perversion de la démocratie dont il se réclame :
Courrier du 28 février 2014, Alain Juillet à GB 185 (extraits) :
§ 2 « (que) les statuts et constitutions ont été votés en Assemblée générale par les LL et que les AGM et moi même avons été élus »
§ 3 « En souhaitant redéfinir le concept de Maison du Rite et recadrer le rôle de l’expert régional vous remettez en cause le mode de fonctionnement ( c'est quoi le "mode de fonctionnement" ?) de l’Alliance telle qu’elle a été choisie par les FF et confirmée de manière répétitive par leurs votes ».
« En inscrivant cette démarche dans le cadre de l’esprit qui a prévalu lors de la création de la GL-AMF vous ne tenez aucun compte de tout ce qui a été fait depuis"
…/…
« En vous prétendant abusivement les détenteurs exclusifs de la vérité ( qui a prétendu cela ???) vous rejetez tous les autres FF de l’Obédience et vous mettez en marge ».
§ 5 « Tous les FF en conviennent, l’écrivent et l’affirment par leurs votes. Nous ne sommes pas dans un Ordre mais dans une fédération de Loges et c’est la voix de la majorité qui décide souverainement ». (après avoir été informée loyalement ?)
§ 6 « vous n’avez que deux positions possibles : être dans la GL AMF, respecter son mode de fonctionnement (c'est quoi ce "mode de fonctionnement" par rapport aux Statuts, au Règlement ?), et faire connaître votre point de vue par la voie normale ( ?) comme le font toutes les autres Loges de l’Obédience ( ?), ou la quitter ».
Ici s’affirme clairement le comportement dictatorial d'un élu profane qui invoque une "évolution" pour renier les promesses de son programme, et même l'esprit dans lequel elles s'inscrivaient : « En inscrivant cette démarche dans le cadre de l’esprit qui a prévalu lors de la création de la GL-AMF, dit-il, vous ne tenez aucun compte de tout ce qui a été fait depuis ». ? "ce qui a été fait depuis" serait donc de nature à remettre en question l'esprit fondateur ?
M. le Président ! Pour qui nous prenez-vous ? Quoique vous en pensiez, nous voulons inscrire notre démarche dans l’esprit qui a prévalu lors de la fondation de la GL-AMF, et qu'aucun mandat ne vous autorise à trahir.
Notre position ne rejette aucune évolution, mais ce que vous défendez est une régression, et seule une Assemblée Générale Extraordinaire peut revenir sur ce qu'une Assemblée Générale Extraordinaire a décidé.
Ayant réuni tous les pouvoirs entre ses mains, Président et GM, Président du Conseil de GL, Président du Bureau National, Alain JUILLET, qui nomme en outre directement ou indirectement 6 des 9 membres du Conseil des Sages, nous ramène à l’esprit que nous avons condamné, d'une GLNF que nous avons fuie faute de pouvoir la ramener au service des idéaux professés.
J’invite ici chacun à demander au Président/GM Alain JUILLET d’expliquer la différence entre l’Ordre invoqué par Stifani et la dictature majoritaire qu'il nous propose, la différence entre les diktats de l’un, et les «49.3» de l’autre.
L'objectif qui se dessine derrière le comportement et les dispositions d'Alain JUILLET pose par ailleurs un problème pour la Confédération Maçonnique de France, depuis qu'elle en a fait son Président.
Certes, il avait pris le leadership de l'émigration massive des protestataires hors de la GLNF, sauvant celle-ci d'une explosion qui aurait répandu sur la place publique tout l'historique de cette "pompe à phynances". Mais il s'était longtemps arrangé de cette situation. Il n'a en aucun cas pris l'initiative d'une protestation qui lui était bien antérieure. Il l'a rejointe, et il en a pris le contrôle avec le talent d'un professionnel de la politique, profitant de sa notoriété préexistante à la GLNF et de la pusillanimité entretenue de la population maçonnique. Et cela arrangeait tout le monde de désamorcer un différend dont l'explosion aurait porté bien au-delà du monde maçonnique.
Mais, lorsqu'on découvre l'homme incapable de supporter une critique sans que des remugles autoritaires n'y répondent, ce qui l'éclaire d'un jour qu'il nous a soigneusement caché, il est permis de s'interroger: après une telle opération son bilan politique est sans doute satisfaisant pour un agent de l'Etat, mais quel est le bilan maçonnique d'Alain JUILLET ?
La CMF, à laquelle il contribua, porte les espoirs d’une F.M. non sectaire, authentique et universelle, loin du musée-péplum de cette F.M. dite «régulière et reconnue» incarnée par la GLUA. Mais le Président dont la CMF s’est dotée a pour elle d'autres ambitions. Il aspire pour elle, et personnellement, à la Reconnaissance de cette instance archaïque qui constitue LE frein à toute évolution.
C'est une impasse totale, qui menace la survie même de la CMF.
L’objectif d’Alain JUILLET, sa mission, son ambition, qui deviennent évidents même aux aveugles, sont d’être l’homme qui aura reconduit la F.M. française un instant éveillée, dans son château de Belle au bois dormant. Pour trois siècles encore ? ou pour toujours au cimetière des bonnes idées ?
Comment la GLdF et la GLIF ont-elles pu cautionner en catimini une telle erreur de casting sans que nous sachions rien des statuts de la CMF, rien des pouvoirs de son Président, ni des conditions de son élection.
La GL-AMF, et pas plus la CMF, ne sont la propriété de ceux auxquels nous les avons confiées. Nous appartenons à ces institutions que nous avons construites et qui nous appartiennent en retour. Leurs dirigeants sont, plus encore que quiconque d'entre nous, au service de ces institutions, et comptables des espoirs qu'elles ont fait naître.
Nous attendons leurs explications.
Antoine Collange
/image%2F0683951%2F20180813%2Fob_1593cf_reveil-vibrant-sonic-boom-sb200-jpg.png)
/image%2F0683951%2F20180723%2Fob_dae081_cercle-poetes-photos-film3.jpg)
/image%2F0683951%2F20180721%2Fob_3c164e_vive-la-liberte-180315-ob-0c72f5-vive.jpg)
/image%2F0683951%2F20180218%2Fob_74a5a9_jakobsweg-2199824-340.jpg)