Le Myosotis Occitan

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Regard sur la Franc Maçonnerie


Ces instances qui ont failli

Publié le 25 Octobre 2015, 08:30am

Ces instances qui ont failli

1/ Le Conseil de Surveillance

Le Conseil de Surveillance de la GLAMF est une assurance contre les risques des dérives que nous avions connues à la GLNF.

Emblématique d’un nouvel esprit de transparence, cette instance aurait dû être au-dessus de tout soupçon. Hélas, les vieux démons manipulateurs ne sont pas morts, et les mêmes manœuvres que nous avions dénoncées ailleurs sont réapparues au sein même de notre GL.

Ainsi notre Conseil de Surveillance a-t-il approuvé une modification des statuts qui permet au Bureau National de modifier le Règlement général sans le soumettre à l’Assemblée Générale (Statuts modifiés du 30 nov 2013, art. 8) ;

Ainsi a-t-il laissé le Bureau National exploiter cette disposition pour rédiger un nouveau Règlement général, y incluant des dispositions qui relevaient des statuts (Règlement Général modifié en Mai 2014, art. 7) ;

Et ainsi des textes essentiels ont-ils pu être modifiés ou ajoutés sans que ces modifications soient soumises au vote d’une Assemblée Générale, au mépris des exigences sur ces points des Statuts et du Règlement général initiaux de 2012.

Ainsi, encore, certains membres de ce Conseil se sont-ils autorisés à briguer un second mandat malgré l'engagement pour un mandat non reconductible formellement attaché à leur candidature initiale. Inutile de préciser que c’est sans avis ni débat que cette contrainte a disparu du Règlement général modifié en Mai 2014 avec l’approbation du Conseil de Surveillance.

Tous les délégués ne sont pas dans ce cas-là, mais il y a au sein du Conseil actuel pas moins de huit « redoublants », parmi lesquels le Président réélu Jean-Pierre Ro., qui n'y ont pas leur place. Un Conseil dont la composition et le vote sont donc entachés d’irrégularité.

 

A cela s’ajoute, lors du scrutin du 10 janvier 2015 pour l’élection du Président de ce Conseil, la prise en compte du vote d’un délégué démissionnaire. En effet, une ordonnance du Conseil des Sages (37-2015 en date du 13 janvier 2015) fait état de la démission de Ph. L., enregistrée le 20 novembre 2014, soit 6 semaines avant l’élection du Président, ce qui invaliderait ce vote. Mais, cette ordonnance a été corrigée, et la date de démission de Ph. L. repoussée au 12 janvier 2015, soit après l’élection intervenue entretemps le 10 janvier, ce qui a permis de valider ce vote. Nous avons édité les 2 documents. Enquête en cours !

 

Devant cette situation, et l’effectif incomplet du Conseil ayant été progressivement porté de quelque 20 membres (2014) à 32 membres (2015) pour se conformer aux dispositions de nos statuts, les nouveaux élus intégrés après l’élection du Président ont demandé qu’un nouveau scrutin soit organisé avec l’effectif complété du Conseil, mieux représentatif de ce corps. Une demande qui fut malheureusement repoussée. Peut-être les conditions difficiles de la réélection du Président lui laissaient-elles trop peu de chances en cas de nouveau scrutin ? Affaire à suivre.

 

Quoiqu’il en soit, nous constatons au travers de ces manœuvres d’appareil que sous l’action de quelques uns de ses membres, dont son Président, le Conseil de Surveillance s’éloigne de son objet pour devenir sa propre finalité.

Tournant le dos à sa mission de vigilance au nom des loges dont elle est la voix, cette instance s’est comportée en caution de la gouvernance de la GL-AMF dont elle a entériné les décisions sans mesurer leur portée, voire par complicité avec les instances exécutives.

 

Il en va aujourd’hui de la responsabilité de ses membres d’entrer dans leur rôle de veilleurs, qui est l’objet même de l’instance à laquelle ils appartiennent, et qu’ils condamnent ses pratiques inconciliables avec les engagements de transparence de la GL-AMF, dont ils sont les derniers défenseurs.

 

C’est à ce prix que le Conseil de Surveillance, instance majeure de notre GL, retrouvera la crédibilité sans laquelle il ne présente aucun intérêt, sauf comme cache sexe. Cette réhabilitation passe notamment par :

  • L’affirmation que le Conseil de Surveillance est l’œil et la voix des loges qui ont élu ses membres ; 
  • L’affirmation que ceux-ci doivent en retour aux loges de consacrer tous leurs efforts pour faire entendre leur position sur le respect ou l'interprétation des textes par la gouvernance, et les informer des démarches effectuées, des réponses reçues et des difficultés rencontrées ;
  • Le rétablissement pour les membres de ce Conseil, du mandat non reconductible qui les libère de toutes préoccupations de réélection, et le remplacement des membres redoublants du Conseil actuel ;
  • L’organisation d’un nouveau scrutin, permettant à tous les membres de cette instance de se prononcer pour l’élection de leur Président, une fois leur effectif complété dans le format et aux conditions prévues par nos statuts ;
  • L’affirmation enfin qu’il ne saurait exister aucune dépendance hiérarchique entre des membres élus par les loges et un Président élu parmi eux, lequel ne peut être que leur porte-parole.

 

Il appartient à chacune de nos LL, et à chacun de nous, de se rapprocher des délégués au Conseil de Surveillance de sa région pour les rappeler à la vigilance qu’ils doivent exercer en notre nom, et les assurer de son appui.

Pierre Lanjuin

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