Le Myosotis Occitan

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Regard sur la Franc Maçonnerie


Manœuvres de république bananière

Publié le 14 Avril 2017, 21:46pm

Manœuvres de république bananière

 

 

La GLAMF s’est constituée en avril 2012, à l'instigation d'Alain Juillet, pour accueillir des membres de la GLNF lassés du système sectaire et totalitaire de cette GL, et impuissants à le changer en raison du blockhaus juridique que s'était construit la gouvernance sous les mandatures FOELLNER et STIFANI. L'émigration massive des protestataires permit surtout d'éviter l'explosion de la GLNF et l'étalage sur la place publique de ses livres et de pages secrètes de la relation françafricaine, mais ceci est une autre histoire.

Rédigés dans l'enthousiasme de la Renaissance et de la transparence promises par Alain Juillet et quelques proches, les statuts et le règlement général de la nouvelle association furent sans doute jugés insuffisants puisque, très vite, dès Août 2013, Alain Juillet, élu Président-GM lors de la fondation, estima nécessaire de les réviser dans l'année même.

Conformément aux premiers statuts, le Pdt-GM soumit alors son projet au Conseil de Surveillance qui se réunit pour l'examiner le 13 août 2013, mais le nouveau Règlement général n'étant pas prêt, il s’engagea par écrit à le présenter à cette instance avant l’Assemblée générale du 30 novembre 2013. Cf. ci-dessous en annexe 1, copie de sa lettre au Conseil de Surveillance.

A la lecture, on constate pourtant que les statuts modifiés qui accompagnent ce courrier stipulent déjà à ce moment là que le Règlement général sera exonéré de l’obligation d’être soumis à l’Assemblée générale, et laissé à la diligence du Bureau national (que préside le Pdt-GM). Ci-dessous en annexe 2, extrait des statuts modifiés et corrigés en date du 17 août 2013  (art. 8, relatif au Règlement général).

Mais personne ne le relèvera !

Les statuts seront soumis à l’Assemblée générale du 30 novembre suivant, avec cet art. 8 qui transfère au Bureau national le pouvoir d'élaborer et de modifier le Règlement général sans le soumettre à l'Assemblée générale. Ils furent approuvés sans réserves, ni du Conseil de Surveillance, ni du Conseil des Sages, dont l'on ne sait même pas avec certitude sur quoi ils furent consultés. 

Il y a donc eu, de la part du Pdt-GM Alain Juillet, une tromperie délibérée du Conseil de Surveillance en ce que le Règlement général, annoncé au Conseil de Surveillance pour être soumis à l’Assemblée générale, n’a jamais été présenté et que, lorsque l’annonce en a été faite par lui au Conseil de Surveillance (lettre du 18/08/13 ci-dessus), les dispositions étaient déjà prises (art. 8 des statuts modifiés) pour qu’il ne le soit jamais.

On peut s'étonner que nos instances de contrôle, et notamment le Conseil de Surveillance, n’aient pas relevé cette manipulation pourtant grossière, mais la lecture de l’avis favorable émis alors par le Conseil de Surveillance permettra de comprendre que la vigilance à l’égard de l’exécutif n’était pas la principale préoccupation de cette instance. Cf. ci-dessous en annexe 3, copie de l’avis du Conseil de surveillance en date du 26 août 2013, relatif à la modification des statuts.

Dès lors, le Règlement général n’a plus à être soumis à l’approbation d’une Assemblée générale. Il est alors possible pour le Bureau national d’intégrer à ce Règlement, désormais dissocié des statuts, des dispositions que l’on a voulu éviter de soumettre au vote de l’Assemblée générale. Fort de la complaisance des instances de régulation, le Bureau National du Pdt-GM peut contourner les statuts en faisant porter dans le Règlement général des contraintes et des interdits qui modifient les dispositions des statuts, et même des dispositions qui sont sans lien avec eux.

Le Règlement général fut finalement publié en Mai 2014. Et il fut aussitôt évident que le Bureau national avait déjà exploité l’espace qu’il s’était libéré. Ainsi, sous le prétexte de pénaliser les propos de membres qui dénigreraient l’association ou ses dirigeants, l’une de ses dispositions, sans aucun lien avec une disposition des statuts, interdit de fait toute critique des dirigeants, voire toute expression d’un avis, autre que flatteur. Un article dont l'ex-Président-GM Claude BEAU s'est servi sans hésitation par la suite pour éliminer les impertinents (serviteur!). Cf. ci-dessous en annexe 4copie article 7 du Règlement Général.

Rendus confiants par l’absence d’alerte de la part des instances de régulation et l'approbation des statuts par l’Assemblée générale du 30 novembre 2013, les auteurs qui pensent alors pouvoir tout se permettre les ont même encore modifiés le 2 décembre 2013, soit après le vote de l'AG qui les avait approuvé, ainsi que la trace informatique en fait état. Cf. ci-dessous en annexe 5, datation des statuts.

Bien entendu, une telle modification, quelle qu’en soit la nature, constitue une corruption de ces statuts et entraîne à elle seule, leur nullité. Ce qui a été voté en Assemblée Générale ne peut être modifié que par une Assemblée générale.

 

Mais la facilité est une drogue. Encouragés par leur impunité après l'opération de dissociation des Statuts et du Règlement général, les penseurs de notre régime bananier se sont lâchés avec un "Règlement particulier de la Chambre de Justice" qui vaut son pesant d'or. Un texte où l'on trouve pèle-mêle : 

  • que les juges de la Chambre de Justice sont compétents et indépendants mais que le Pdt-GM, ou son Orateur, est invité aux délibérés pour y donner son avis de principe. Ce qui constitue une allégeance affichée de la Chambre de Justice au Pdt-GM chef de l’exécutif ! Cf. ci-dessous en annexe 6, extrait du Règlement particulier de la Chambre de Justice ;
  • que les membres qui auraient l'intention d'assigner la GL-AMF devant la Justice civile ne peuvent plus se contenter de les en informer pour chercher une solution (ainsi qu'il est prévu aux statuts) mais qu'ils doivent demander son autorisation. Cf. ci-dessous, annexe 7, extrait des Statuts, relatif à une action en Justice contre l’association, comparé à l’extrait correspondant du Règlement particulier de la Chambre de Justice ;
  • que de toutes façons, la Justice de la République jugera irrecevable toute action à l'encontre de la GLAMF qui n'aurait pas obtenu autorisation de celle-ci (cf. Règlement particulier de la Chambre de Justice, p2 §2) ;

enfin,

  • que ce Règlement "particulier" de l'une des instances de la GLAMF est opposable à tous les membres de l'association. 

Un vrai bonheur de régime totalitaire !

C'est ainsi que les dirigeants de la GLAMF manipulent, sommairement et sans s’embarrasser de scrupules, les textes qui régissent la démarche dans laquelle nous avons investi nos espoirs d'un monde meilleur, montrant leur mépris pour les membres de l’association qu’ils représentent. De telles manœuvres, de la part des dirigeants d’une association de 15.000 membres, ce qui représente quand-même un poids politique, sont de nature à inquiéter tout citoyen, parce que nul ne peut être rassuré quant à leur influence et l’usage que ces dirigeants sont prêts à faire de ce pouvoir quand leur intérêt l’exige.

Ces hommes sont les dignes successeurs de ceux qui, en leur temps, ont corrompu la GLNF dont nous avons fui les dérives sectaires. Ils appliquent les mêmes méthodes avec la mise en place progressive d'un outil de pouvoir qui les protège de toute critique et de toute remise en question de leur action. Ils mettent ainsi les moyens que nous avons mis entre leurs mains au service de leur appareil et de leur durée, renforçant l'idée que l'ambition initiale du Moïse de la GLAMF n'était pas de faire différemment, mais de sauver la GLNF en emmenant ailleurs les protestataires dont l'action conduisait inéluctablement à son explosion et à l'ouverture de ses archives. La F.M. n'avait rien à voir dans cette initiative, seul comptait un risque politique à désamorcer. Et ce fut un succès politique incontestable, construit sur l'instrumentalisation cynique de notre démarche !

Quoiqu'il en soit, aujourd'hui la GLAMF existe en tant qu'institution maçonnique, alors la question qui se pose est : qui l'arrachera des mains de ces manœuvriers pour la rendre à la F.M. ? 

En attendant que les yeux s'ouvrent, la Justice civile se prononcera sur la corruption de nos statuts, que nos apprentis dictateurs le veuillent ou pas, et l'on verra alors si elle suit la décision qui lui est lourdement soufflée. Et, s’il arrivait qu’ils prennent connaissance de ce « post », ils y trouveront le dossier qu’ils attendaient pour jouer aux juges.

Pierre Lanjuin, GLAMF 2677

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