Le Myosotis Occitan

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Regard sur la Franc Maçonnerie


Nous avons perdu 3 siècles

Publié le 13 Juillet 2014, 09:09am

S’il doit y avoir un débat sur la finalité, spiritualiste ou sociétale, de la F.M., il devra prendre en considération le détournement d’objet intervenu en 1717 (création de la « Grande Loge de Londres et Westminster »), et surtout en 1813 avec la « Grande Loge Unie d’Angleterre » qui résulta de la fusion de la GLLW avec la « Grande Loge des Francs et Acceptés Maçons selon la Vieille Institution ». Cette dernière s’étant créée en 1751 en opposition à la précédente avant de fusionner avec elle. Les règles  instituées à l’occasion de cette fusion ont privé la société humaine de l’intelligence de milliers de FFMM qui auraient été plus utiles à l'Humanité en participant à la vie publique plutôt qu’en s’interdisant les débats politiques et religieux dans les seuls endroits où ils pouvaient se dérouler à l’abri des passions: les LL.

Il va de soi que les FFMM respectent les autorités légitimes, mais peuvent-ils être indifférents lorsque celles-ci n’honorent pas les charges que l’on leur a confiées ?

De même, la Foi transcendée ne se situe-t-elle pas bien en amont des applications confessionnelles dogmatiques ?

Et n’avons-nous pas été conduits à prendre des vessies pour des lanternes? A confondre une religiosité superstitieuse et une liturgie incantatoire, avec l'évolution vers l’esprit qui inspirera Teilhard de Chardin au XXème siècle ?

En prétendant « rassembler ce qui était épars » la Grande Loge de Londres et Westminster au XVIIIème siècle, puis la Grande Loge Unie d’Angleterre au XIXème, ont certes réuni la F.M. mais c'était pour la contrôler, constituant une force de réaction contre les Lumières qui menaçaient l’ordre établi. Les interdits politiques et religieux de la F.M., qui apparurent en ces circonstances, mirent les monarchies et l'Eglise à l’abri des remises en question subversives venues des LL dont l’effervescence intellectuelle était d’autant plus intense que les grands chantiers se faisaient rares et que nombreux lettrés "acceptés", inspirés par les Lumières, les avaient rejointes.

Privant la F.M. de son rendez-vous avec les Lumières, cette prise en mains l'a mise sous l’éteignoir, au nom d’une tradition soigneusement triée, ne laissant rien au hasard puisqu'un incendie criminel ravagea en 1720 les archives maçonniques réunies à Londres, dont furent sauvés essentiellement les documents en Anglais.

Les hommes des Lumières se sont intéressés à la F.M. qu’ils avaient rejoint nombreux, mais l’Esprit qu’ils véhiculaient a été étouffé par des règles obscurantistes qui détournèrent la F.M. de la route éclairée et universelle qui s’ouvrait.

Obscurantisme !

Comment qualifier autrement le péplum permanent et immuable dont s'est affublée la F.M. "régulière et reconnue" ce qui ne fut qu'une réaction à la modernité d'une nouvelle ère ?  Que dire de la mise en scène qui, pour retenir les hommes, veille si scrupuleusement à flatter leurs goûts pour l’apparat, la reconnaissance, et les titres à l’infini, toutes ces aliénations qu'elle n'a de cesse de condamner dans ses propos ? Et que déduire du fait que les conditions pour en bénéficier soient de ne jamais aborder les questions politiques et religieuses ?

Aujourd’hui la F.M. dite « régulière et reconnue », et avec elle celle qui aspire à l’être, éprouvent ensemble le besoin de réaffirmer leur spiritualité par opposition à une F.M. qu’elles qualifient de « sociétale ». Pressentent-elles que l'Histoire leur échappe ? Cette posture, qui est en contradiction avec l’universalité revendiquée, semble indiquer que la recomposition en cours de la F.M. française a fait (re)naître des espérances qui bousculent les archaïsmes conservateurs.

Bien sûr que « La franc-maçonnerie est forcément interpellée par l’état de la société » (Daniel Keller, GM du GOdF). Comment pourrait-il en être autrement pour les FFMM qui cultivent la connaissance et les vertus et qui combattent le vice pour l’amélioration de l’humanité toute entière. Le FM est bien un homme dans la cité. Il n’est pas le contemplatif auquel certains appareils voudraient le réduire pour mieux se protéger de ses vélléités "utopiques" pour un monde meilleur.

Sa démarche est séculière, et sa réflexion ne saurait être déviée en d'abyssales spéculations mystico-religieuses émaillées de congratulations dithyrambiques. La démarche maçonnique ne saurait pas non plus être confinée dans des ateliers pour la seule satisfaction égoïste du besoin de reconnaissance mutuelle de ceux qui les fréquentent.

Le couvercle de plomb a été un moment soulevé à la GLNF, permettant à de nombreux FF de retrouver leurs esprits et leur liberté, avant qu’il ne se referme. Les évènements vécus et la liberté retrouvée nous ont permis de mesurer l’ampleur de la dérive dont nous étions les jouets. Et aussi de trouver ses origines dans les préoccupations identitaires de GGLL devenues leur propre finalité, au mépris de la souveraineté des LL dont elles tiennent leur légitimité.

Les LL sont les cellules souches de la F.M. universelle. Elles sont souveraines, tant au plan civil qu’initiatique. Les GGLL ne sont pas issues de la tradition dont elles prétendent imposer  leur  interprétation. Elles ne sauraient, notamment en matière initiatique, s’arroger une autorité au-delà des nécessités de la représentation et de la gestion des moyens communs.

Lorsqu’elles outrepassent cette délégation, il appartient aux FF et aux LL de le leur dire, et de défendre en toutes occasions la démarche ouverte, éclairée, des FFMM libres de toutes aliénations individuelles et collectives.

Nous n’avons perdu que 3 siècles !

Antoine Collange

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P
Je trouve plus que douteuse cette volonté délibérée et pathétique de certains de nos FF de vouloir à tout prix réécrire l’histoire maçonnique et d’ignorer ou de nier des faits constatés et fondés. Heureusement, certains de nos FF, à l’exemple de notre B.A.F. Francis, sont là pour remettre les pendules à l’heure.<br /> <br /> De quoi s’agit-il en effet ? Tout simplement de contester l’antériorité et par là même la primauté de la GLUA, qui n’est né « qu’en 1813 » et véhiculerait un fatras de « religiosité superstitieuse », « d’incantations liturgiques » et « d’applications confessionnelles dogmatiques » ! Merdum cacatum, on nous cache tout on nous dit rien, nous avons collectivement été abusés à l’insu de notre plein gré.<br /> Mazette, n’en jetez plus, ite missa est ! Heureusement, à cette « force réactionnaire » anglicane s’oppose la bienveillante GL-amf, qui aura quand même mis trois siècle à émerger pour remettre les pendules à l’heure ! Nos nouveaux « philosophes des Lumières » ont ainsi à cœur de recomposer allègrement le Paysage Maçonnique Français, avant d’entreprendre sans doute leur croisade européenne (puis mondiale) qui fera triompher le Rite Ecossais Ancien et Accepté (grâce aux missi dominici que sont les experts de la Maison des Maçons du R.E.A.A. et aux sommités du SCPLF) et qui renverra les autres rites aux oubliettes de l’histoire maçonnique !<br /> <br /> On vous souhaite bon courage les gars, vous avez déjà perdu 3 siècles, ne tardez plus !
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L
Mon TCF<br /> L’absence de dogmes officiels, qui caractérise la Franc- Maçonnerie, a laissé la voie ouverte à de multiples interprétations de ses symboles et de ses rituels.<br /> L’historien John HAMILL, Passé Maître de la « Quatuor Coronati Lodge » n°2076 et ancien Bibliothécaire de la Grande Loge Unie d’Angleterre, a mis en exergue, dans son ouvrage The Craft. A history of English Freemasonry publié en 1986, les quatre principaux courants qui ont en commun une croyance irréfutable en une transmission remontant aux origines de l’humanité et une incapacité affichée de séparer la légende de la véracité historique.<br /> 1) Le courant romantique. <br /> Il se rattache à la tradition exposée par le pasteur James ANDERSON dans la partie historique de ses Constitutions de 1723 qui met l’accent sur la filiation entre les Francs- Maçons spéculatifs et les Maçons opératifs, eux- mêmes héritiers des bâtisseurs des cathédrales, de Salomon et d’Adam.<br /> Il est également convaincu que la pratique des rituels remonte à des « temps immémoriaux ».<br /> 2) Le courant ésotérique. <br /> S’intéressant surtout aux trois premiers grades, il s’attache, pour l’essentiel, à rechercher les similitudes et les liens existant entre les symboles et les rituels maçonniques et les enseignements des autres sociétés initiatiques.<br /> Son représentant le plus éminent demeure, en Angleterre, John YARKER (1833-1913). Dans son ouvrage majeur, The Arcane Schools (1909), il démontre, en effet, que la Franc- Maçonnerie a existé chez les Maçons opératifs avant de décliner puis de réapparaître, sous une forme pervertie, à la Renaissance. Selon lui, les opératifs étaient de grands intellectuels qui avaient élaboré des concepts repris, à partir du XVIe siècle par les humanistes. En conséquence, la Maçonnerie est véritablement le creuset de toutes les traditions ésotériques.<br /> 3) Le courant mystique.<br /> Ses deux principaux porte- parole, outre- Manche, sont le Révérend George OLIVER (1782-1867) et Arthur Edward WAITE (1857-1942).<br /> Fervent fondamentaliste pré- darwinien, OLIVER est profondément convaincu que la Franc- Maçonnerie est chrétienne et qu’elle s’est perpétuée, sous différentes formes, depuis les débuts de l’humanité.<br /> Dans sa New Encyclopaedia of Freemasonry (1921), WAITE explique notamment que la Maçonnerie est enracinée dans le système des guildes médiévales mais s’est progressivement transformée en mouvement mystique, particulièrement dans ses structures de hauts grades qui transmettent des « connaissances secrètes », reprenant ainsi la tradition des Mystères du Moyen- Age.<br /> 4) Le courant symbolique.<br /> Pour les adeptes de cette interprétation, la compréhension de la Maçonnerie doit passer par une étude comparative de ses rituels et de ses symboles avec ceux des autres traditions religieuses et des différents mouvements messianiques et initiatiques (religions indiennes, cérémonies mayas, culte de Mithra, enseignements des Esséniens …..).<br /> Ainsi, John Sebastian Marlow WARD (1885-1949), dans ses trois Manuels destinés aux Apprentis, aux Compagnons et aux Maîtres (1923), dont la Grande Loge Unie d’Angleterre a tenu à rappeler fermement en 1987 qu’ils n’avaient aucun statut officiel et engageaient uniquement la responsabilité de leur auteur, rattache la Franc- Maçonnerie aux mystères de l’Antiquité et à l’ensemble des traditions ésotériques.<br /> En dehors de ces affabulations, il existe une Ecole Authentique.<br /> La Maçonnologie historique est née en Allemagne dans la première moitié du XIXe siècle avec les recherches de Johann Georg KLOSS (1787-1854), qualifié en 1942 par deux historiens britanniques de l’Université de Sheffield Douglas KNOOP et G.P. JONES de « Père de l’école historique ». Celui- ci publia, en effet, en 1844 l’une des toutes premières bibliographies consacrées à la Franc- Maçonnerie (Bibliographie der Freimaurerei) suivie, en 1847, par L’Histoire de la franc- maçonnerie en Angleterre, en Irlande et en Ecosse puis, en 1852-1853, par les deux volumes de son Histoire de la franc- maçonnerie en France jamais traduits en français.<br /> Ce courant historique « authentique » est contemporain de l’école historico- critique de Tübingen, à l’origine des nouvelles méthodes de l’exégèse biblique et de la critique historique.<br /> Cette approche historique est ensuite passée au Royaume- Uni avec Robert Freke GOULD (1837-1915), auteur d’une monumentale Histoire de la franc- maçonnerie en six volumes (1882-1887)., William J. HUGHAM (1841-1911) et George W. SPETH (1847-1901) qui, le 28 novembre 1884, obtinrent une patente pour créer la première Loge au monde exclusivement consacrée à la recherche maçonnique : la « Quatuor Coronati Lodge » (« Loge des Quatre Couronnés ») n° 2076. <br /> Depuis 1886-1888, ce remarquable Atelier publie, de façon permanente et régulière, ses célèbres Transactions, les Ars Quatuor Coronatorum (A.Q.C.). Ses travaux et ses études ont progressivement évacué, et continuent d’évacuer, bien des affabulations colportées, depuis plus de deux siècles, tant par des Francs- Maçons, bien intentionnés mais mal informés, que par leurs détracteurs.<br /> En France, le meilleur représentant de cette école est la revue &quot;Renaissance Traditionnelle&quot; animée par Roger Dachez et Pierre Mollier dont je ne peux que t'inviter à consulter les blogs.
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L
Mon TCF. Ton article est inutilement polémique et traduit une grande méconnaissance des débuts de la FM anglaise.<br /> Ainsi, le Professeur Emérite d'Histoire à l'université de Leicester Aubrey Newman indique, dans sa conférence &quot;Politique et Franc-Maçonnerie&quot; prononcée devant la Quatuor Coronati Lodge n°2076 (dont il fut VM) le 21 février 1991, que la Maçonnerie, qui n’accueillit guère plus d'un millier de représentants de la noblesse et de la Gentry, n'est qu'une des nombreuses associations émergeant à l'époque, à l'image de la Royal Society ou de la Society of Antiquarians.<br /> Toutefois, les ;loges, par leur implantation dns tout le pays, servent, comme d'ailleurs les liens du sang et le clientélisme, de point de ralliement compte tenu du petit nombre d'électeurs et de l'absence, tout au moins jusqu'aux années 1770, de partis politiques organisés et de discipline de vote. Ainsi, dans le Norfolk, les familles aristocratiques se partagent la Grande Maîtrise Provinciale tandis que dans l'ouest du Pays de Galles, les chefs de la maçonnerie locale appartiennent également à un cénacle tory fortement jacobite, les Sea Serjeants.<br /> Les députés se rangent généralement sous la houlette d'un leader, comme le duc Charles de Richmond, fils d'un bâtard de Charles II, Maître en 1723 de la loge n°4 se réunissant à la Horn Tavern, qui peut monnayer auprès d'un gouvernement sans majorité stable l'appui des 10 parlementaires de son atelier.<br /> Certains politiciens s'efforcent également d'utiliser la maçonnerie pour satisfaire des ambitions personnelles. En 1737, le Prince de Galles, Frédéric-Louis, devient maçon dans l'unique objet de renforcer le groupe de ses partisans à la Chambre.<br /> &quot;The Free-Masons - An Hudibrastick Poem&quot;, une satire graveleuse publiée dans le Daily Post de Londres le 15 février 1723, soit 11 jours avant la parution des Constitutions d'Anderson, dénonce dans sa préface cette collusion entre FM et politique.<br /> &quot;Et j'estime que les politiciens et les francs-maçons ont souvent partie liée, car il est possible que les uns bâtissent des châteaux en Espagne aussi bien que les autres, et toutes les fois qu'ils se lancent dans des projets chimériques au-delà de leur compétence, on peut dire qu'ils bâtissent incontestablement de tels châteaux: de sorte que ce sera la merveille des merveilles si en temps et heure vous devenez un politicien et obtenez une célébrité éternelle.....&quot;<br /> On ne peut être en effet plus explicite !!!
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A
Le terme « polémique » est trop souvent opposé par ceux qui pensent avoir épuisé les débats sur le fond, ou qui les craignent.<br /> Rien à dire sur l'érudition que tes propos, et ton pseudo, laissent supposer, bien que tu sembles considérer comme références définitives les avis des héritiers et continuateurs de ce qui reste, à mes yeux, une imposture.<br /> Il y avait bien sûr de nombreuses corporations aux XVII et XVIIIème siècles, comme dans toute &quot;l'Europe&quot;.<br /> Il y avait aussi en Palestine il y a vingt siècles de nombreuses &quot;sectes&quot; juives qui proliféraient et qui ont disparu. Et le « Christianisme » aurait sans doute disparu dans l’oeuf lui aussi, malgré le caractère authentiquement révolutionnaire du message du Christ, s'il n'y avait pas eu St-Paul, puis l'empire romain au sein duquel celui-ci évoluait librement. <br /> Pourtant, le message autoritaire d'un Dieu anthropomorphe et ombrageux propagé par Paul est très différent de celui du Christ. Et c’est au nom du Christ, qu’un message qui n'était pas le sien a été propagé avec le succès que l’on sait.<br /> Il me semble qu'il en est de même pour la F.M. spéculative qui s’est développée dès le XIIème siècle avec l’ouverture à des membres «acceptés», des clercs dont la présence était rendue nécessaire par le retrait à cette époque des moines bâtisseurs (Cisterciens) de leurs activités opératives.<br /> Après des siècles de rédemption et d’actions de grâce qui ont fait fleurir les grands chantiers, ceux-ci se font rares. Les LL, fertilisées par les Lumières, s’ouvrent au monde qui les entoure et attirent les esprits curieux des «secrets» maçonniques et de la liberté de ces « nomades » qui colportent les idées d’ailleurs et qui gardent l’aura de leur franchise. Nombre d’entre elles deviennent des laboratoires d’idées qui n’hésitent pas à remettre en question l’ordre établi, au nom de l’égalité et d’une utopique République universelle et fraternelle. <br /> C’est l’Angleterre qui la première a pris conscience du danger pour l’ordre établi, mais aussi du relai d’opinion et de pouvoir que pouvaient représenter les LL disséminées et mouvantes. De nombreux aristocrates fréquentent alors les LL, qui se structurent et s’organisent en GGLL, lesquelles vont alors et paradoxalement se doter d’interdits politiques et religieux propres à rassurer les princes et l’Eglise. Et les aristocrates se raréfient à mesure que des GGLL prennent le contrôle des LL.<br /> Mais les grandes idées, l’Egalité, la Liberté, la Tolérance, la Fraternité, qui ne seront jamais mises en œuvre n’en seront pas moins largement exploitées, érigées même en enseigne, pour alimenter le besoin d’y croire qui reste ancré au cœur de nombreux hommes de bonne volonté, et les contenir.<br /> Quoiqu’il en soit, devenue outil du conservatisme politique et religieux, la F.M. va bénéficier du vase d’expansion que représente l’empire britannique. De la même façon que l’Eglise chrétienne quinze siècles avant elle, elle va bénéficier de la chambre d’écho d’un empire.<br /> Et de la même façon, son message originel a été trahi.<br /> Goebbels, grand communicant du nazisme, ne disait-il pas « quand les mots n’auront plus de sens, nous aurons gagné » ?

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